Selon le site du Quotidien du médecin, une étude de l’AP-HP vient de révéler que les chiens renifleurs seraient presque aussi efficaces que les tests PCR. Intitulé “Salicov”, ce projet d’étude a été réalisé à l’initiative de l’École nationale vétérinaire d’Alfort, en lien avec le ministère de l’Agriculture et l’unité de recherche de l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris).
Des résultats prometteurs
Réalisée auprès de 335 personnes entre mars et avril 2021, cette étude a été organisée de la manière suivante : des individus âgés en moyenne d’une trentaine d’années viennent se faire dépister contre la COVID-19.
Parmi eux, 109 étaient positifs aux tests PCR que l’on réalise par voie nasale.
Pour réaliser le test avec des chiens entraînés, un échantillon de sueur a été prélevé au niveau des aisselles des 335 participants. Ces compresses ont ensuite été placées dans des cônes d’olfaction afin que les chiens puissent renifler. Alors que nous racontions récemment cette histoire d'un chien de la gendarmerie qui a retrouvé un enfant disparu grâce à l’odeur de son doudou, le meilleur ami de l'homme prouve une nouvelle fois au combien il nous est utile
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Anna Hielm-Björkman, de l’université d’Helsinki : « On a un taux de détection qui va de 94 à 100%. C’est mieux que les tests PCR. Et quand il y a une différence entre un test PCR et le chien, c’est généralement le chien qui a raison. » pic.twitter.com/TwEKQr9CI0
— RFI (@RFI) September 28, 2020
Le diagnostic des chiens très rapide
Dans les grandes lignes de cette étude, on apprend que les chiens renifleurs permettent déjà un diagnostic plus rapide qu’avec les tests PCR.
D’autre part, les premiers résultats confirment que les chiens sont capables de détecter “une signature olfactive du Covid”. Cette prouesse scientifique qui n’a pour l’heure pas encore été publiée, pourrait même aller plus loin. En effet, les chiens seraient en mesure de renifler directement le masque des personnes qui souhaiteraient un dépistage.
C’est en tout cas, ce qu’explique le Dr Grandjean dans la vidéo ci-dessous. Ce médecin et son équipe qui sont à l’origine de ces travaux, déclarent que la balle est désormais entre les mains du gouvernement pour organiser, voire démocratiser ce type de dépistage canin.
Dans un communiqué, l’AP-HP déclare qu’il s’agit de “la première étude de ce type qui a été réalisée au niveau international et pourrait ouvrir la voie à une utilisation élargie du chien de détection olfactive dans la lutte contre la Covid” avant de poursuivre que ces travaux s’inscrivent “dans la droite ligne des récents travaux conduits sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé.
Comment les chiens détectent-ils la Covid-19 ?
Dans une interview accordée au journal Libération, Dr Grandjean explique que le principe reste assez simple.
En réalité, les chiens sont formés à glisser leur museau dans des cônes où sont donc placés des compresses imbibées de sueurs. À ce propos, si les scientifiques ont préféré utiliser des compresses c’est pour leur faible chance de contamination passive envers les chiens. Au fur et à mesure, les chiens apprennent alors à distinguer les échantillons d’individus infectés et ceux des personnes non-infectées. “Quand il sent un prélèvement positif, le chien récupère son jouet” conclut le Dr Grandjean.