Powerwolf, groupe de power métal allemand, fait parti de ces groupes qui campent les premières places des charts dans leur pays d'origine et qui rencontrent également un succès phénoménal dans les autres pays. Du haut de leurs 15 années de carrière leur talent n'est plus à démontrer, il suffit d'écouter leur Musique pour le constater. Des orgues, des hymnes heavy metal, des choeurs, des refrains entêtants, des mélodies qui restent, des chants religieux, l'utilisation parfois même du latin... le tout mêlé à un sens du spectacle impressionnant sur scène.
Voilà comment on pourrait décrire ce groupe venu d'Outre-Rhin.
Alors que leur septième album va voir le jour le 20 juillet 2018 le groupe arrive encore à nous étonner, et surtout il arrive à se renouveler tout en restant dans leur univers très particulier. Actuellement en tournée européenne, ils ont profité de leur passage au Download Festival à Paris (l'autre gros festival de metal en France) pour donner quelques interviews et nous parler de "The Sacrament Of Sin".
The Sacrament Of Sin le nouvel album de Powerwolf
Le groupe a sorti six albums sans jamais tourner en rond. Pour ce septième album la question se pose de savoir s'ils ont une nouvelle fois réussi à se renouveler sans perdre leur identité musicale.
Ce à quoi le groupe répond que pour évoluer ils ont décidé de changer de producteur. Après 6 ans de collaboration avec Frederik Nordström ils ont ressenti le besoin d’explorer de nouveaux territoires. Ils ont donc fait appel à Jens Bogren ce qui d'après eux fait de "The Sacrament Of Sin" l'album le plus ouvert d'esprit de l'histoire du groupe.
Les chansons sont variées, ils ont fait une vraie ballade avec "Where The Wild Wolves Have Gone" et ils ont quelques titres qui sonnent plus heavy comme par exemple "Nightside Of Siberia". Ils ont pu ainsi élargir le spectre de leurs chansons, en travaillant davantage sur des orchestrations élaborées, et en utilisant des éléments tels que la cornemuse ou le thérémine, tout en gardant l'esprit et le son caractéristique de Powerwolf.
Le titre de l'album "The Sacrement Of Sin" est un terme inventé par le groupe, en effet il n'existe pas de sacrement du péché dans la religion catholique.
C'est une référence à la religion car elle dit que l'homme nait pécheur et ne peut échapper à ses péchés à moins d'être un croyant assidu et de confesser ses péchés. Pour Charles Greywolf le guitariste, le péché est une chose avec laquelle il ne pourrait pas vivre en accord, confession ou pas. C'est donc sur cette thématique du péché que repose une grande partie de l'album, le groupe étant habitué à jouer avec les codes religieux tant dans leurs paroles, leurs thématiques, que sur scène en offrant un vrai spectacle à leurs fans.
Un CD bonus de reprises des chansons de Powerwolf par d'autres groupes
Avec l'édition limitée de "The Sacrement Of Sin", les fans pourront découvrir un CD bonus contenant les reprises des classiques de Powerwolf mais faites par d'autres groupes.
L'idée de faire un CD de reprises de leurs chansons par d'autres artistes leur est venue un soir après quelques bières. Puis le lendemain en y repensant ils se sont dit que l'idée était bonne, et c'est ainsi que ce CD a vu le jour. L'idée n'était pas que les groupes reprennent du Powerwolf pour faire du copié/collé, il fallait que chacun le fasse à sa manière en s'appropriant les morceaux et c'est semble-t-il un pari réussi.
Sur ce CD bonus on va pouvoir retrouver des groupes proches du style ou de l'univers de Powerwolf comme Eluveitie, Epica, Battle Beast, Kreator, mais également des groupes plus éloignés tels que Kadavar ou encore Heaven Shall Burn. C'était là une volonté de leur part que d'avoir des sons différents, des univers différents et des façon de jouer différentes, tout en faisant appel à des groupes avec lesquels ils ont un bon feeling et avec lesquels ils ont tissé un lien. "C'est comme une famille metal !" précise d'ailleurs Falk Maria Schlegel le claviériste.