Après La Nonne de Crorin Hardy sorti 2018 mettant en scène le démon Valak introduit dans Conjuring 2 : Le Cas Enfiel Michael Chaves se lance sur le 6ème volet de l’univers Conjuring en introduisant la célèbre dame blanche. Ce spectre légendaire fait trembler les foules depuis le 17 avril dernier en salle.

Les larmes et le spectre

Larmes éternelles et maudites, appels sinistres, épouvante, infanticide, voilà les ingrédients qui constituent la dame blanche dont la légende commence par un acte tragique dont elle est elle-même l’auteure.

Après avoir commis l’acte impardonnable du meurtre de ses propres enfants, elle noie son chagrin en se jetant dans un fleuve déchainé. Depuis, ses larmes éternelles hantent les lieux. Les malheureuses victimes qui entendent ses appels maudits sont menacés de mort. La dame blanche hante les enfants et cherche désespérément à remplacer les siens. Au fil des siècles le drame perdure et les méthodes employées par le spectre sont de plus en plus effrayantes. En 1970, Anna, une assistante sociale du service de protection de l’enfance tente de protéger ses enfants avec l’aide d’un prêtre. Les personnages sont projetés dans un monde surnaturel où le bien et le mal, la terreur et la foi se croisent.

La "Llorona" du mal

Le titre français fait référence à la dame blanche, messagères annonciatrices d'une mort prochaine selon l’ancien mythe irlandais de la banshee ou encore les auto-stoppeuses fantômes dans les légendes urbaines. Pourtant, l’histoire, comme l’indique le titre original du film The Curse of La Llorona reprend l’une des légendes les plus connues au Mexique. La Llorona, qui signifie « la pleureuse » en espagnol, qui, de part une légende mexicaine était représentée par une mystérieuse femme, une des déesses de la maternité et de la fertilité, la déesse Cihuacoatl dans la mythologie aztèque, criant à plusieurs reprises la phrase « Oh, mes enfants ! Où pourrais-je vous emporter pour ne pas tous vous perdre ?

» afin d’annoncer des évènements funestes lors de la conquête du Mexique. Une autre version relate la crise tragique d’une femme riche et cupide qui perdit sa richesse. Ne supportant pas la pauvreté elle commit l’infanticide en noyant ses enfants dans la rivière. Après sa propre mort, son esprit revient de l’au-delà afin de payer ses crimes pour l’éternité.

Une légende qui erre

Le concept du spectre blanc noyant continuellement ses larmes dans un ruisseau de terreur afin d’attirer sa/ses proies perdure à travers le temps. La dame blanche a fait l’objet de plusieurs écrits, notamment Traditions et superstitions de la Haute-Bretagne, en 1880 par Paul Sébillot, d’articles du paranormal ou encore une inspiration pour le jeu vidéo Left 4 dead pour le personnage monstrueux de la Witch.

Les artistes et auteurs cherchent-t-ils à faire errer la légende cauchemardesque ?

Comme Paul Sébillot le disait, « en plusieurs endroits se promènent des dames blanches, qui recherchent surtout le voisinage des anciens châteaux », mais aussi au Cinéma

Ne pleurez pas trop de terreur, elle pourrait venir…