Le tarif de l'électricité était limité jusqu'ici par l'Etat, détenteur de 70 % du capital d'EDF. Pour répondre aux exigences européennes, l’ouverture à la concurrence des activités de production et de commercialisation de l'électricité et garantir la neutralité à l'égard des acteurs du marché, l'Etat doit se retirer, ce qui va changer la donne et les tarifs à venir. Par ailleurs l'énergie Nucléaire à l'uranium est un mauvais investissement. La France possède 58 réacteurs en activité dans 19 centrales, le nombre le plus important au monde après les Etats-Unis.

La France a du mal à s’adapter et évoluer malgré l'augmentation des coûts du parc nucléaire et persiste à vouloir vendre des réacteurs via Areva. Les sources d’énergie doivent impérativement se diversifier, et pas seulement pour la protection de l’environnement. Ce que le public ignore, c’est que les choix qui ont été faits n’étaient pas les bons à long terme. Si productivité il y a eu, ce terme arrive à échéance, l’entretient des réacteurs, le traitement des déchets et les dégâts sur l’environnement, rend ce choix totalement improductif désormais. EDF se trouve engagé dans une impasse, tant technologique que financière, qui menace à la fois notre sécurité et celle de notre environnement.

Il existe deux combustibles (minerais) nucléaires possibles, l’uranium et le thorium.

Si l’uranium a été choisi au détriment du thorium, et le réacteur à eau pressurisée, au lieu du réacteur fonctionnant avec des sels fondus, la combinaison écartée était pourtant la moins dangereuse, la moins polluante (sans déchet radioactif ou risque d’explosion) et la plus rentable à long terme. Pour référence, une sphère de Thorium qui tiendrait dans la main couvrirait les besoins énergétiques de toute une vie.

Alors pourquoi ne pas l’avoir choisi ? C’est tout simplement parce que l’objectif premier du nucléaire était de fabriquer des bombes et l’uranium était adapté pour. On ignorait alors qu’on pourrait produire de l’énergie civile à partir du plutonium. Le premier réacteur nucléaire fonctionnait avec de l’uranium et avait pour objectif de produire le plutonium nécessaire à bombe atomique.

On savait déjà que ce procédé était instable et potentiellement dangereux. Les dés étaient pipés, on faisait miroiter au public l’intérêt d’exploiter cette énergie colossale en faisant la propagande de l’énergie nucléaire pour enfumer l’opinion publique, puisque les réacteurs ne tournaient que pour produire des ogives nucléaires ! A l’époque, aux USA, le public n’était absolument pas informé des risques de cette force destructive. Dans un second temps, le but était la construction de sous-marins nucléaires, puis l’avion militaire à propulsion nucléaire qui devait voler indéfiniment (le projet a été abandonné). Les humains ont cette fâcheuse tendance à privilégier ce qu'ils connaissent le mieux, et ce qui peut rapporter le plus d'argent à court terme, même si c'est très nocif et dangereux.

Le nuage de Tchernobyl a pollué toute l'Europe et 300 tonnes d’eau radioactive se déversent chaque jour dans le Pacifique pour refroidir le réacteur de Fukushima...

L'Autorité de sûreté nucléaire dénonce une situation "préoccupante"

Le rapport de la cour des comptes 2016 note que les coûts opérationnels d'EDF augmentent du fait du vieillissement des installations, la nécessité de renforcer la maintenance, les mesures de sécurité et le montant des provisions. EDF sous-estime complètement les coûts liés au démantèlement de ses centrales et au traitement des déchets. L'analyse financière d'Alphavalue confirme aussi que le modèle nucléaire actuel est dépassé. Pourtant EDF semble incapable d'assumer la réalité de sa situation financière.

Plus l'investissement financier est important, moins les grandes entreprises sont capables de changer de cap quitte à perdre au final, autant, voir davantage, en s'enlisant toujours plus sur le mauvais chemin.