Martin Schulz est passé à l'offensive. Le candidat du SPD, le Parti Social-Démocrate a débuté une série de quarante meetings hier afin de tenter de réduire l'écart qui le sépare de sa rivale dans les sondages. La première étape passait par Brême ou l'ex-président du Parlement Européen a tenu un discours devant 1000 fans réunis. Francfort ou la Ruhr seront visités. Déclarant devant la foule que que le scrutin était écrit, il a tenu à prévenir ses militants que les sondages ne sont pas le vote. Il s'est tout de suite opposé à Madame Merkel en pointant deux styles opposés. Martin Schulz s'est décrit comme pouvant être le chancelier qui saurait leur dire ce qu'il veut pour l'avenir face à Angela Merkel qui refuse tout débats.

Un ton offensif

Martin Schulz, dont l'étiquette de vaincu lui colle a la peau depuis quelques mois, a pointé deux arguments susceptibles de fragiliser l'actuelle chancelière qui rempile pour un quatrième mandat consécutif. Il l'a accusé de bloquer tout débat sur les réglementations liées aux locations immobilières qui sont très strictes en Allemagne dans un premier temps. Mais il l'a également attaqué sur le fait qu'elle refuse de prendre des actions significatives qui réduiraient l'écart de salaire entre les hommes et les femmes.

Sa rivale pour ce scrutin n'a pas été la seule cible du leader du SPD qui s'en est pris à Donald Trump. Il a dénoncé un président qui n'a pas même pas la détermination de prendre ses distances avec les membres des groupuscules nazis, une référence évidente à l'actualité récente de Charlottesville.

En tant que chancelier, Martin Schulz a affirmé qu'il s'opposerait avec plus de véhémence à Donald Trump dans ses échanges avec lui, ce qui préfigure que Angela Merkel est trop passive dans ce domaine.

Angela Merkel, solide leader dans les sondages

Les sondages sont un baromètre qui indiquent une tendance dans les intentions de votes à un moment donné.

Cependant, la tâche semble difficile pour Martin Schulz dont l'écart varie entre quinze et dix-huit points. Le dernier sondage daté d'aujourd'hui, réalisé par l'institut INSA pour le journal Bild, donnait la tendance suivante : 38% pour Angela Merkel en progression d'un point quand Martin Schulz perd, lui, un point pour redescendre à 24% d'intentions de vote.

L'écart a même tendance à s'accroître dans la mesure ou un même sondage de INSA paru en avril faisait état d'un rapport de force beaucoup plus serré.

La dirigeante de l'Union Chrétienne-Démocrate ne semble pas avoir souffert de la crise des migrants qui a éclaté en septembre 2015 quand la Chancelière s'était montrée favorable à leur accueil en Allemagne.