La Corée du Nord a procédé à un nouveau tir de missile de moyenne portée très tôt ce matin. L'arme a survolé l'ile d'Hokkaido avant de s'abîmer en mer. La réaction du Japon ne s'est pas faite attendre, et le pays a décidé de convoquer une réunion d'urgence à l'ONU. Le premier ministre Japonais, Shinzo Abe a déclaré que ce tir représentait une menace grave pour la région.

Shinzo Abe s'est entretenu pas téléphone avec Donald Trump sur les sanctions a appliquer à la Corée du Nord. Les deux pays sont en phase pour resserrer leurs liens sur ce dossier et accentuer la pression sur Kim Jong-Un.

Les Etats-Unis premiers visés

Si le Japon aurait pu faire les frais de ce tir de missile nord-coréen, c'est évidement les Etats-Unis qui sont mis à l'épreuve. Donald Trump n'a pas manqué de tenir des propos provocants à l'égard du pays le plus fermé au monde depuis plus d'un mois, en voulant déclencher ''le feu et la fureur'' des Etats-Unis. C'était notamment le cas lors d'un meeting dans l'Arizona, plus tôt ce mois-ci. Face à cette attitude belliqueuse, la Corée du Nord a fait valoir son droit à l'auto-défense pour protéger ses prérogatives. Un ambassadeur nord-coréen est même allé plus loin en disant que les Etats-Unis devraient être pleinement responsables des catastrophes engendrées par un tel tir de missile à tête nucléaire.

Les craintes japonaises

La proximité géographique du Japon avec la Corée du Nord en fait une cible de première importance. Toucher le Japon, qui a choisi de déléguer sa défense aux américains depuis la fin de la guerre, serait une bonne façon d'atteindre l'Amérique sans avoir a aller chercher le trop lointain territoire américain.

De plus, des bases militaires américaines y sont implantées.

Ainsi, face à la menace qui progresse, le gouvernement n'est pas resté inactif. Shinzo Abe a fait savoir dans son allocution que ses ministres avaient pris toutes les dispositions nécessaires pour protéger sa population. Un SMS a automatiquement été envoyé a tous les citoyens, leur incitant à se mettre à l'abri juste après le tir, vers six heures du matin (heure locale).

La position des alliées de la Corée Du Nord

La Russie et la Chine sont les principaux partenaires de la Corée du Nord. Le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Riabkov, s'est contenté d'exprimer son extrême préoccupation par l'escalade des événements à l'agence de presse RIA Novosti.

Quant à la Chine, elle a fait connaître sa position par l'intermédiaire du porte-parole du Ministère des affaires étrangères. Selon lui, les Etats-Unis devraient cesser de provoquer la Corée du Nord.