Le gouvernement espagnole n'a pas fini de mettre des bâtons dans les roues des indépendantistes catalans. Alors qu'une grève générale a débuté mardi dernier, afin de protester contre les violences subies par les catalans lors du Référendum, la justice espagnole enfonce le clou et continue de mettre la pression sur les dirigeants séparatistes. En effet lundi 9 octobre devait se tenir une séance plénière au parlement catalan et il semblait assez évident que Carles Puidgemont allait en profiter pour démarrer le processus d'indépendance. Cependant, le Parti socialiste de Catalogne, non favorable à l'indépendance, a saisi la cour constitutionnelle pour faire annuler cette séance et couper l'herbe sous le pied aux indépendantistes.

Cette réunion au parlement devait normalement être consacrée à l'étude des résultats du référendum de dimanche dernier.

Une bataille politique loin d'être terminée

Bien que les résultats définitifs du référendum ne soient toujours pas publiés, le président catalan annonce une victoire assez large du "oui" à l'indépendance (près de 90 % des votants) avec un taux de participation de 42 %. C'est avec ce chiffre en tête que Carles Puidgemont se permet de continuer sur sa lancée et d'ignorer les avertissements du gouvernement espagnole. Alors que la Cour Constitutionnelle avait déjà interdit la tenu du référendum et que le roi en personne avait menacé les dirigeant catalans, aucun des deux partis ne semblent prêt à lâcher prise et malgré cette nouvelle interdiction, les dirigeants catalans ne vont pas en rester là.

Quelle sortie de crise pour l'Espagne ?

Puisque chaque côté, que ce soit le gouvernement espagnole ou les indépendantistes, rejette la faute sur l'autre, il est difficile de voir comment ce bras de fer va pouvoir se terminer. Carles Puidgemont a demandé l'aide de l'Union Européenne, qui pourrait alors servir "d'arbitre", afin de ne pas laisser la situation bloquée comme aujourd'hui.

Actuellement si chacun campe sur ses positions, il y a peu de chances que la situation s'assagisse d'elle même et c'est même l'économie du pays qui pourrait en pâtir, les grandes banques catalanes ayant connues quelques sueurs froides ce mercredi.

La solution pourrait alors venir de la médiation de l'Union Européenne ou d'une modification de la constitution espagnole, permettant la création d'un véritable pays fédérale avec des régions plus autonomes.