Le divorce est de plus en plus proche. Dimanche, les dirigeants de l'Union européenne ont approuvé un accord historique sur le Brexit. Un accord trouvé à contre-coeur, personne ne s'en cache. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a ainsi affirmé que le Brexit était une ' tragédie ', mais qu'il avait été tout de même nécessaire de trouver des conditions de retrait.
' C’est le meilleur accord possible pour la Grande-Bretagne, c’est le meilleur accord possible pour l’Europe ', a lancé Juncker, marqué par ces longs mois de discussions.
Pourtant, la bataille concernant cet accord n'est pas encore terminée. En effet, Theresa May doit encore convaincre la Chambre britannique de ratifier l'accord avant le 29 mars, date butoir fixée dimanche.
Les dirigeants de l'UE restent fermes
Au Royaume-Uni, l'accord sur le Brexit trouvé dimanche fait grincer de nombreuses dents. Une grande partie des députés estiment en effet que cet accord est bien plus bénéfique à l'Union européenne qu'au Royaume-Uni et qu'il est donc nécessaire d'en trouver un nouveau. Dès dimanche, certains dirigeants de l'UE assuraient que cet accord n'allaient pas être renégocié.
'Il est important que tout le monde au Royaume-Uni soit conscient du résultat obtenu ', a déclaré le chancelier autrichien Sebastian Kurz.
L'Autriche assume actuellement la présidence tournante de l'Union européenne. Un bras de fer s'est donc engagé entre les dirigeants de l'UE et la volonté de nombreux députés britanniques. Avec, comme conciliatrice, Theresa May. C'est en effet la premier ministre qui joue gros dans cette affaire et qui doit tenter de faire accepter cet accord dans son pays.
Thesesa May doit convaincre
L’accord de retrait aborde de nombreux sujets, dont les questions financières, les droits des citoyens, l’Irlande du Nord et des dispositions pour une phase de transition de 21 mois après le Brexit. Theresa May était d'ailleurs présente à Bruxelles durant le week-end afin de discuter avec Donald Tusk et Jean-Claude Juncker à propos de la finalisation de cet accord.
Désormais, tous les regards sont donc tournés vers le Royaume-Uni. Les eurosceptiques estiment notamment que l’accord maintient la Grande-Bretagne trop près de l’UE et s’est juré de s’y opposer. Selon plusieurs médias britanniques, un plan B pourrait ainsi être trouvé. Une levée de boucliers qui montre que la question du Brexit divise toujours autant de l'autre côté de la Manche.