Plusieurs centaines d’écoles en Iran sont concernées par des vagues d’empoisonnements depuis fin novembre 2022. Les premiers suspects ont été arrêtés dans cinq provinces.

Empoisonnement scolaire : des suspects ont été incarcérés

Après le mystérieux empoisonnement massif d’écolières en Iran, le gouvernement de Téhéran a arrêté plusieurs personnes. Des arrestations ont été effectuées dans cinq provinces sur la base de découvertes par les services secrets. En revanche, il n’a fourni aucune information sur l’identité des personnes, les circonstances de leur arrestation et leur rôle présumé dans l’incident.

S’ils sont reconnus coupables de "corruption sur terre", ils risquent la peine de mort. En outre, une partie des habitants insinue que le régime iranien serait en train d’encourager les extrémistes à avancer à la vengeance des femmes en rébellion. De plus, les enquêtes en cours ont du mal à convaincre le pays.

Les écoles de filles sont exclusivement concernées

Plus de 5000 écoliers iraniens ont été touchés par la vague d'empoisonnements. Ces intoxications au gaz ont principalement ciblé les élèves de sexe féminin. Les symptômes signalés par les élèves comprennent des maux de tête, des palpitations cardiaques, difficultés au niveau de l'appareil respiratoire, des nausées et une incapacité à bouger.

Certains ont été soignés dans des hôpitaux. Le chef spirituel suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a ordonné une sévère punition pour cet empoissonnement massif sur des êtres innocents. Il a même averti "Il n'y aura pas d'amnistie" pour les responsables de cette tragédie touchant près de 230 établissements scolaires situés dans 25 des 31 provinces du pays.

Les manifestations se poursuivent dans tout le pays

Ces mystérieux gaz toxiques se sont emparés de l’Iran depuis plus de trois mois, déclenchant une vague de colère. Les Iraniens ont organisé des protestations antigouvernementales devant les services de l’éducation dans des dizaines de villes. Tout le pays est ulcéré voyant les agresseurs qui cherchent à priver les jeunes filles de l’accès à l’éducation.

Les parents et les proches des victimes se mobilisent pour lancer un appel aux autorités à agir. Ils pointent du doigt les responsables concernés de ne pas avoir suffisamment de mesures à son encontre. À cet effet, ils exigent la protection et la sécurité des écoles et des dortoirs de filles. Comme les journalistes iraniens n’aient plus droit à filmer et rapporter ce qui se passe réellement dans les hôpitaux, des vidéos clandestines circulant sur la Toile permettent de se conscientiser sur la situation. C’est aussi le seul moyen de se rendre compte de l’état des victimes de cette attaque. Ce ne sont pas les jeunes filles qui sont touchées par ce drame. En effet, les internats ainsi que les clubs de sport féminin sont aussi victimes.