200 civils auraient été tué en Syrie et en Irak depuis 2014 dans les frappes aériennes de la coalition, selon l'armée américaine. Ce bilan est revu largement à la hausse par différents organismes de défense de droits de l'homme, qui estiment prendre en compte de nombreux paramètres cachés par les dirigeants de ces frappes. L'agence Sputnik a interrogé Chris Woods, directeur d'Airwars, une organisation indépendante dont le rôle est de comptabiliser le nombre de victimes en Syrie et en Irak. Alors que la lutte pour la récupération de Mossoul, principale base de combat de Daesh en Irak, se poursuit, l'organisation reste très active sur le terrain.
Selon M. Woods, le nombre de morts déclarés sur un rapport officiel est bien loin de la réalité de la chose, rajoutant qu'il est cependant impossible de déterminer précisément qui est l'auteur pour chaque innocent tué. Il dira à ce propos : "Concernant Mossoul à proprement parler, il est vraisemblable que le nombre de victimes civiles [...] s'élève déjà à plusieurs centaines". L'interlocuteur de Sputnik tient à mentionner que la coalition use d'armes de haute-précision, même si le danger pour les populations n'est pas à prendre à la légère. Enfin, Chris Woods nous expliquera que "les morts civiles sont reconnues uniquement s'il y a un effet non désiré", ce que les responsables de l'armée appellent des "dommages collatéraux".
Malgré la précision de ces frappes, l'environnement urbain, très densément peuplé, ne peut donc empêcher des victimes innocentes de mourir.
Quels risques pour les survivants vis-à-vis de ces frappes ?
En dehors de la détresse psychologique intense dont ces personnes souffrent, ces victimes du conflit, ayant perdu un ami ou un membre de leur famille dans la Guerre, peuvent représenter un danger.
En effet, à la fin des combats, nombreux pourront être ceux qui protesteront contre les bombardements, mettant en cause ces frappes qui ont pu leur enlever leur famille, leur habitation. Ces protestations d'après-guerre pourront potentiellement créer des mouvements d'opposition aux pays qui les auront incessamment bombardés.