Le décalage horaire pose décidément bien des problèmes : mardi 10 janvier 2017, Barack Obama prononcera son ultime discours avant la fin de son mandat, le 20 janvier. Cependant, celui-ci ne commencera en fait, chez nous, que demain, mercredi, à 3 heures du matin, à cause du décalage horaire. Retour sur les enjeux de cette dernière annonce officielle de Barack Obama en tant que Président des Etats-Unis.

Chicago, lieu de naissance du phénomène Obama

Alors oui, Barack Obama est né à Hawaï, mais il a fait sa naissance politique à Chicago. En effet, il a fait ses armes en tant que sénateur démocrate de l'Illinois (Etat américain où se trouve la ville) dès 1997, puis a poursuivi sa carrière en tant que sénateur des Etats-Unis pour l'Illinois jusqu'en 2008.

C'est à ce moment qu'il a gagné sa première victoire électorale aux présidentielles et qu'il l'a annoncée depuis le Grant Park, qui est un peu l'équivalent de Central Park mais pour Chicago. D'ailleurs, c'est également dans la troisième ville des Etats-Unis, également appelée " Ville venteuse " (" Windy City ") qu'il avait annoncé, en 2012, le renouvellement de son mandat, après sa seconde victoire, depuis le centre de conférence McCormick Place. Bref, ce lieu constitue, avec Los Angeles et la Californie, l'un des fiefs électoraux les plus importants des démocrates, et les plus fidèles à Barack Obama. Ce n'est pas sans raison que 55% des électeurs de l'Illinois ont voté pour Hillary Clinton en 2016.

Pas de discours anti-Trump au programme

Dans la déclaration de son discours, le 2 janvier, le président sortant a dit vouloir faire le bilan de ses deux mandats successifs, et évoquer l'avenir des Etats-Unis. Néanmoins, ce n'est pas pour autant qu'il s'apprête à faire une nouvelle fois du Trump bashing. Cody Keenan, qui rédige ses discours, l'a assuré, arguant que la priorité serait de présenter une " vision de l'Amérique." Pas de polémique en vue, donc.

Conformément à ce que le président sortant avait déclaré suite à l'annonce des résultats de la présidentielle, il souhaite que la transition soit apaisée : l'intérêt des Etats-Unis d'Amérique doit primer, et dépasser les oppositions partisanes. De ce fait, l'exercice risque de s'annoncer périlleux, puisque ce dernier a parfois tendu la main à son successeur, parfois critiqué ses prises de position lors de sa campagne. Bref, l'incohérence subsistait. Episode à suivre demain matin.