Donald Trump, président américain élu, a récemment informé la presse que le Mur qui devait être bâti à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique serait payé plus tard par le pays d'Amérique Centrale. En effet, dans un tweet, M. Trump a parlé des "médias malhonnêtes" qui "ne disent pas que tout l'argent dépensé dans la construction du mur [...] sera payé plus tard par le Mexique". Cependant, afin d'en accélérer la construction, ce rempart sera érigé grâce aux fonds américains. C'est un véritable retournement de situation de la part de celui qui a affirmé durant plusieurs mois de campagne vouloir créer un mur le long de la frontière, uniquement grâce à l'argent du Mexique.

De ce fait, on apprend dans le journal Politico que des soutiens de Donald Trump, qui font partie de ses plus proches collaborateurs, vont porter la proposition de financement du mur jusque devant le Congrès américain. Selon une loi de 2006, pareille construction est chose possible. Etabli par George W. Bush lorsqu'il était président, soutenu par Hillary Clinton et Barack Obama, alors tous deux sénateurs, ce projet de loi, qui garantit le droit d'édifier une "barrière physique" d'au moins 1100 kilomètres, permettrait donc à l'initiative de Trump de voir le jour. Le choix final sur l'investissement financier du mur sera pris vers le 28 avril, lorsque le projet de loi sur le budget du pays sera soumis au vote.

Que faire de cette promesse électorale ?

Durant la course à la Maison Blanche, Donald Trump avait fait de la construction de ce mur une de ses priorités une fois au pouvoir. En attendant l'investiture du nouveau président américain, le 20 janvier prochain, les médias se demandent si M. Trump, qui n'a aucune expérience politique, va pouvoir prouver aux Américains que ses promesses seront tenues.

De plus, parallèlement à la construction de cette barrière physique, le candidat républicain souhaitait alors l'expulsion de millions de clandestins présents sur le sol américain. Certifiant vouloir en bannir 11 millions, cette résolution est aujourd'hui descendue à un peu plus de 3 millions d'immigrés illégaux, qui se retrouveront prochainement hors des Etats-Unis.

Seul l'avenir nous dira si Donald Trump, tant critiqué et décrié durant sa campagne contre Hillary Clinton, son adversaire démocrate, parviendra ou non à tenir ses engagements électoraux.