Les médias du pays ont annoncé dernièrement que le Parlement turc a reçu l'autorisation de modifier la Constitution, modifiant ainsi le régime parlementaire en un régime présidentiel. Cette nouvelle forme de gouvernance renforce les droits de l'actuel président turc, Recep Tayyip Erdogan. Cette loi a trouver une majorité auprès des 550 députés. En effet, 339 représentants ont jugé bon d'accorder au dirigeant un surplus de pouvoir sur son Etat. Cependant, un référendum aura lieu deux mois après la signature d'Erdogan, rendant officiel l'expansion des pouvoirs à la plus haute instance du gouvernement.
Binali Yidirim, le Premier ministre, a déclaré qu'il "remercie les députés [...]. A présent, la parole est au peuple". Parmi la liste des nouveaux droits, le président turc aurait notamment la possibilité de désigner ou de révoquer des ministres, édicter des décrets, ou encore proclamer l'état d'urgence sur son sol. Avec cette réforme, le président pourra être élu pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Ainsi, pour Erdogan, en fonction depuis août 2014, tout jouera en sa faveur, car son temps de pouvoir sera remis à zéro. Nous devrions devoir alors le voir à la présidence turque jusqu'en 2029, si toutefois il est choisi par le peuple lors des prochaines élections, en Novembre 2019.
Quelle est la situation actuelle en Turquie ?
Face à une interminable série d'attentats, la situation Politique actuelle en Turquie est très instable. Accusant le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et Daesh d'avoir organisé le chaos sur son sol, Recep Tayyip Erdogan tente de stabiliser la situation en sauvegardant la démocratie et en laissant donc le choix à son peuple.
Critiquant également la position de l'Union Européenne vis-à-vis de l'entrée de la Turquie dans cette organisation, la direction du pays reste sous le contrôle de fer créer par l'ancien membre du AKP, un des nombreux partis politiques de cette grande puissance régionale et mondiale qu'est la Turquie.
Proche des combats en Syrie et en Irak, la Turquie se retrouve aujourd'hui distendue entre les divisions politiques, les vives critiques quant au manque de respect de la démocratie, et surtout la menace terroriste qui ne semble pas pouvoir s'arrêter.