Telle une traversée du désert, l'équipe de campagne du président nouvellement élu essuient des refus successifs de chanteurs notamment Elton John, le groupe de rock Kiss, Céline Dion, Bruno Mars, Andréa Bocelli, Garth Brook et d'autres à seulement 10 jours de la cérémonie. En effet, il est de tradition qu'un grand artiste soit présent le jour de l'investiture prévue le 20 janvier et entonne l'hymne américain. Toutefois une lueur d'espoir est apparue, une artiste d'envergure pourrait être présente lors de l'inauguration de Donald Trump. Rebecca Ferguson, la chanteuse britannique révélée lors du spot téléréalité X Factor Américain.

Donald Trump acceptera-t-il la proposition d'une femme et noire de surcroit ?

Elle émet cependant une condition : interpréter le célèbre "Strange Fruit" écrit en 1937 par Abel Meeropol, un jeune professeur juif et chanté par Billie Holliday puis Nina Simone. Ce n'est pas un chant militant à l'origine comme on le suppose mais un poème inspiré par des photos d'afro-américains lynchés et pendus, comme il était d'usage à l'époque de la ségrégation raciale. Cette chanson a suscité des controverses à sa sortie en 1939, et a été blacklistée.

Il semble que cela pourrait être en contradiction avec l'esprit de cet événement et donc inopportun. Mais c'est une proposition relativement audacieuse et intelligente.

Par cette action subversive, la jeune artiste tenterait-elle d'apaiser les consciences dans une Amérique en proie à une crise sociale et raciale ?

Donald Trump assure toutefois ses arrières

Autre proposition, par le comédien Alec Baldwin mais moins sérieuse, interpréter "Highway to Hell" (traduit par "En route pour l'enfer") du groupe AC/DC !

Seulement quelques confirmations d'artistes de second choix : The Mormon Tabernacle Choir, Radio City Rockettes et Jackie Evancho (la perdante et finaliste de l'émission « America’s Got Talent » et républicaine convaincue). Pour cette dernière, il serait pourtant peu raisonnable d'y voir une réelle opportunité. En effet, entonner l'hymne américain pour le 45ème président décrété 'persona non grata' n'est pas vraiment un cadeau. Une chose apparaît claire, Donald Trump n'a l'air de mettre aucun artiste au pas.