Le BND, les services de renseignements extérieurs allemands, a surveillé les employés de plusieurs médias étrangers, dont l’agence de presse Reuters, le New York Times et la BBC. La revue Der Spiegel, basée à Berlin, l’affirme en effet dans son dernier numéro paru en librairie… L’article précise d’ailleurs que le BND a commencé à pirater il y a 18 ans des numéros de téléphone et de fax, mais aussi des adresses électroniques de journalistes ou de rédactions entières. Des listes d’écoute furent alors mises en places, conclut le prestigieux hebdomadaire d’outre-Rhin.

Ce dernier ne précisent pas si les services secrets de leur pays continuent, aujourd’hui encore, cette surveillance massive. Des dizaines de professionnels seraient alors encore concernés par cette intrusion. De quoi en rendre certains paranoïaques…

L’Allemagne : ‘’Faites ce que je dis, pas ce que je fais’’ ?

La liste des personnes à surveiller comporte des noms de professionnels travaillant pour le grand groupe audiovisuel britannique, dans les bureaux de la BBC basés à Londres et en Afghanistan. La rédaction internationale a aussi été visée. Les documents consultés et mis en lumière par Der Spiegel ont provoqué une réaction rapide de la porte-parole de la BBC.’Nous sommes déçus d’apprendre cette nouvelle’’, a-t-elle affirmé, avant d’ajouter que ‘’Nos journalistes devraient être libre d’agir comme ils le veulent, en sécurité, avec une protection complète de leurs sources.

Nous appelons donc tous les gouvernements à respecter le fonctionnement d’une presse libre.’’. Des téléphones portables et satellites de l’agence Reuters, d'origine britannique elles aussi, ont été mis sous écoute en Afghanistan, au Nigéria et au Pakistan. Le BND n’a pas répondu à ces accusations pour l’instant, mais l’agence est coutumière du fait… En effet, ce service a déjà été jadis placé sous le feux des projecteurs pour avoir probablement mis sous écoute des responsables du ministère français des Affaires étrangères, de la présidence française et aussi de la Commission européenne. Tout ceci pour le compte de la NSA, l’agence américaine de renseignement. Angela Merkel, au pouvoir en Allemagne depuis 2005, était alors probablement au courant de ces agissements...