À peine deux semaines après son entrée au pouvoir, il l’a fait : Donald Trump a réussi à faire monter de 5 points le pourcentage d’américains qui souhaitent le voir destitué. Les récents sondages (PPP Poll) révèlent que ce chiffre est passé de 35 à 40% en une semaine. Certes, 48% s’y opposent encore et 12% sont incertains, mais un président connaît normalement le summum de sa popularité à son arrivée et non l’inverse. George W. Bush avait des chiffres similaires au sondage après six ans au pouvoir !
La procedure d'impeachment américaine ou de « destitution » autorise le législatif à juger et destituer les plus hauts fonctionnaires de l’état coupables de crimes tels que décrits dans la Constitution.
En résumé : la Chambre des représentants vote et accuse et le Sénat juge l'accusé. Si l’accusé est condamné, il est démis de ses fonctions. Dans le cas de Trump, l’impeachment est un “vieux” fantasme bien vivace chez ses détracteurs. Même avant son entrée à la présidence, le fantasme de son impeachment était présent. C’était une lueur d’espoir à laquelle les gens pouvaient s’accrocher s’il était élu.
A l'affût du moindre faux pas
Certains médias et autres intellectuels tentent de propager l’idée de sa possible destitution et les spéculations vont bon train : le décret anti-immigration serait-il le possible déclencheur de la procedure ? Chacun des décrets trumpiens est attendu au tournant avec l’espoir que celui-ci sera le faux pas qu'il faut pour libérer les États-Unis de cet autoritarisme.
Il faut dire que la liste de ses décisions et réactions a de quoi donner la nausée.
Une quinzaine de décrets exécutifs plus tard...
Le président hyperactif agit, et quinze décrets exécutifs plus tard, le monde est témoin d'une Politique anti-immigration, de l'abrogation de l'Obamacare, de mesures anti-avortement, de la fin du traité de libre-échange transpacifique (TPP), de l’autorisation aux personnes souffrant de troubles mentaux d’acheter des armes, de la pollution de l’eau, etc.
On a maintenant officiellement dépassé la phase de moqueries superficielles sur sa coiffure et son teint. Trump est président et c’est un problème ! Si 14 jours de ses decisions ont tant d’impact négatif, accrochez-vous, car il reste 1446 jours ! Il ne reste qu’à espérer que le fantasme d’un Trump destitué ne devienne réalité, et vite…