Après le décès d'Antonin Scalia, juge ultra-conservateur à la Cour suprême des Etats-Unis, en février 2016, la place laissée brutalement vacante a été attribuée à Neil Gorsuch par le Président Trump. Le magistrat américain de 49 ans a toutefois affirmé, lors de son audition devant la Sénat, que cette nomination n'influencerait en rien son jugement.
Une nomination sous contrôle
Pour assurer la stricte séparation des pouvoirs, cette nomination au sein de la juridiction suprême doit être approuvée en amont par le Sénat. Désignés à vie par le Président, les juges de la Cour suprême sont l'occasion pour les chefs d'Etat de laisser leur trace dans la justice du pays pendant plusieurs décennies.
Lors du deuxième jour d'audition devant le Sénat, le mardi 21 mars, le potentiel futur juge a affirmé que « Personne n'est au-dessus de la loi ». Tout en restant évasif sur ses positions et ses convictions personnelles, M. Gorsuch a rappelé qu'il ne les laisserait pas influencer sa façon de juger.
Une Cour suprême équilibrée ?
Avec 9 juges, l'équilibre total est impossible. Selon le classement Martin-Quinn, 6 juges sont considérés comme conservateurs, 4 sont davantage libéraux. Par cette nomination, Donald Trump semble vouloir s'assurer que la juridiction reste majoritairement de son côté. Désavoué à deux reprises par la suspension de ses décrets anti-immigration par les juges Robart et Watson, le 45ème président avait vivement critiqué l'institution judiciaire ; ce que le juge Gorsuch juge de « démotivant et démoralisant ». Déjà, durant sa campagne, Donald Trump avait promis qu'il nommerait un juge « originaliste », qui se cantonne à la stricte interprétation littérale de la Constitution, sans tenir compte de l'évolution des moeurs et de la société américaine.
Considéré comme encore plus conservateur qu'Antonin Scalia en vue de ses jugements précédents, Gorsuch s'avérera certainement être une arme judiciaire efficace pour Trump et pour la ligne de conduite qu'il souhaite mettre en place.