Vision d'horreur à Khan Cheikhoun
Mardi 4 avril 2017, à Khan Cheikhoun, une petite ville entre Idlib et Hama, pas moins de 500 civiles ont été victimes d'une attaque à l'arme chimique. Les témoins et les experts attestent qu'un gaz neurotoxique a été utilisé pour asphyxier la population. A 7 heures du matin c'est une vision d'horreur pour les syriens, et des images insoutenables pour le monde entier !
De nombreux adultes et enfants suffoquent à même le sol, écume au coin des lèvres, respiration haletante, pris de convulsions, ils tentent de survivre. Le régime syrien est rapidement accusé de cette attaque dans cette zone d'opposition, même si Damas continue de démentir toute responsabilité. La Russie, qui soutient depuis toujours le régime de Bachar Al-Assad, nie également l'utilisation de telle arme. Pourtant, entre 6h40 et 6h50 deux passages de Soukhoï-22 ont été signalé avec largage de missiles pleins de sarin qui ont explosé et libéré leur gaz. L’exposition à des agents neurotoxiques a été confirmée par l’Organisation mondiale de la santé mercredi.
L'armée américaine riposte !
Après l'atrocité de l'attaque à l'arme chimique imputée au régie de Bachar el-Assad, l'armée américaine dirigée par Donald Trump, actuel président des Etats-Unis, décide de tirer 59 missiles Tomahawk sur une base aérienne Shayrat (ou al-Chaayrate), dans la province centrale de Homs, dans la nuit de jeudi à vendredi. Cette initiative militaire soutenue par Hilary Clinton, Israël, Le Royaume-Uni, et l'Arabie Saoudite, qui est clairement une réponse aux attaques à l'arme chimique de mardi, aurait détruit la quasi-totalité de la base et tué quatre soldats syriens.
Le pentagone a mis en garde la Russie
Avant les frappes américaines contre la base syrienne, le Pentagone a précisé que Washington avait prévenu Moscou.
En effet, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vladimir Safronkov avait mis en garde et averti des conséquences négatives en cas d'intervention militaire.la Russie, alliée de la Syrie, la Russie a manqué à ses responsabilités et continue de s'allier à Bachar el-Assad. En outre, elle est jugée complice de l'attaque chimique de mardi dernier. Néanmoins, les Etats-Unis avaient prévenu Moscou avant de mener leurs frappes aériennes pour éviter que des militaires russes présents sur la base syrienne ne soient touchés .
Trump change de ton
Donald Trump veut mettre fin au massacre et il le fait savoir lors d'une conférence de presse à Mar-a-Lago aux Etats-Unis: "J’ai ordonné une frappe militaire sur une base aérienne de Syrie d’où a été menée l’attaque chimique qui a arraché la vie à des hommes, femmes et enfants sans défense".
Alors qu'il se disait isolasionniste et prêt à composer avec avec le président syrien, Trump change son fusil d'épaule et admet mercredi : "Mon attitude envers la Syrie et Assad a beaucoup changé". Les images atroces de l'attaque chimique et de centaine de civils asphyxiés gisants au sol ont-t-il provoqué la colère et la rébellion de Trump ?
Poutine dénonce une "agression"
Les Etats-Unis ont pris un virage à 180° en changeant leur discours sur la Syrie et son allié la Russie. La Russie demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle vient de comprendre qu'avec Donald Trump les règles du jeu vont changer. Vladimir Poutine évoque une "agression contre un Etat souverain" et considère les frappes américaines contre le régime syrien se fondent "sur des prétextes inventés. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, déclare : "Cette action de Washington cause un préjudice considérable aux relations russo-américaines, qui sont déjà dans un état lamentable".