Ce matin aux environs de 7h15 (5h15 GMT), un train régional espagnol a heurté l'extrémité de la voix à l'allure de 70 kilomètres/heure en gare de France (station Francia), située en plein centre historique de Barcelone, la deuxième ville du pays réputée pour son activité touristique. Le train de la compagnie Rodalies, parti à 6h00 du matin de la gare de Sant Vincenç de Claders (Sud-Ouest de Barcelone, dans la Provence de Tarragone, a soixante-dix kilomètres de là) a heurté un butoir en rentrant en gare. Selon les premiers éléments, le train n'aurait pas freiné en entrant dans la station.

Cet accident relativement grave s'est produit vendredi matin en plein mouvement de grève des services ferroviaires espagnols. Ce jour là, 66% du trafic sur ces lignes catalanes était prévu aux heures de pointe

Une enquête a été ouverte

Afin de déterminer les circonstances de l'accident, une enquête a été rapidement ouverte. Renfe Operadora, la société nationale d'exploitation des chemins de fer espagnols, a déclenché son "plan d'assistance aux victimes et à leurs familles". Les causes de l'accident de train sont pour le moment inconnues.

Une cinquantaine de blessés

Alors que le train était bondé de monde sous l'affluence du petit matin, le bilan des blessés est grave. De nombreux passagers qui étaient en stationnement debout aurait aggravé la situation.

A l'heure où nous écrivons l'article, le bilan définitif est de 54 personnes blessées dont une grave, 19 moins graves (dont le conducteur) et 34 blessés légers. Parmi les blessés figurent un français et un roumain. Tous les autres passagers sont espagnols selon un porte-parole de la protection civile.

Dans l'urgence, certains blessés ont été directement soignés sur place.

Dans un premier temps, une porte-parole de services de la compagnie Rodiales a déclaré : "C'est un train régional qui venait de la localité de Sant Vicenç de Calders". Avant d'ajouter : "Il n'y pas de morts, mais une vingtaine de blessés sont a déploré, dont nous ignorons pour l'instant la gravité."

Des photos et des vidéos amateurs des témoins sur place attestent de la violence du choc !

Sur Twitter, par exemple, on peut visionner des images ou encore des vidéos qui montrent l'avant-train littéralement enfoncé sur minimum deux mètres.

Pour permettre aux premiers secours d'atteindre la gare et soigner les premiers blessés, l'ensemble des rues aux alentours ont été coupées à la circulation. En revanche, la gare a continué de fonctionner normalement malgré l'incident. Seul l'accès à la zone où l'accident s'est produit a été délimité par un cordon de police. De nombreuses patrouilles des forces de l'ordre, ainsi que six unités de secours et un ballet d'ambulance ont été déployés sur place afin de porter secours aux passagers. Lidia, une voyageuse qui se trouvait dans le premier wagon au moment de l'incident raconte au quotidien La Venguardia : "Au moment du choc, nous avons eu la sensation de vivre un séisme".

Et d'ajouter : "Les gens tanguaient et se cognaient les uns contre les autres. Ceux qui étaient debout sont tombés par terre et se sont blessés à la tête et au visage à cause de la chute".

Joseph Rull, le conseiller au territoire de la région de Catalogne, s'est adressé aux médias locaux. Après s'être entretenu avec le le conducteur, il a annoncé que ce dernier était en état de choc. Il se dit également "chanceux" que l'accident de train n'ait pas eu lieu alors qu'il roulait à grande vitesse. Ce qui aurait pu rendre le bilan de la catastrophe encore plus grave. En effet, alors que la rame à heurté l'extrémité de la voie, "le train, qui roulait à une vitesse normale, n'a pas freiné et a heurté le pilier en fer" qui se trouve au bout de la voie, a expliqué un agent de sécurité de la gare Francia à l'AFPTV. Cet agent souhaite néanmoins conserver son anonymat.