Sous un brouhaha indescriptible, les membres, participants et assimilés de la SOCILADRA (Société Civile des Droits de la Littérature et des Arts Dramatiques) avaient pu se réunir afin de marquer l’histoire en siégeant à cette assemblée élective le Samedi 22 Juillet 2017 à à Yaoundé. Après moult conciliabules, le silence a pu revenir dans cette immense salle de conférence de la direction générale de la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale) de Yaoundé. Il était pratiquement 10 heures lorsque le président de la session (Professeur Hubert Mono Ndzana) avait enfin prit la parole,afin de lancer les hostilités pour cette assemblée si spéciale.

L’exécution de l’hymne national du Cameroun en premier recours, a insufflée de façon notoire, l’entame des activités aux vues de l’unité de tous les membres présents. En second recours, la lecture du récépissé de déclaration de réunion quant à elle, sa été faite une heure plus tard, car de nombreuses interventions ont été mises sur le carreau.

De ce fait, les allégations et les propos inadéquats voire inappropriés venant des personnes présentes et des artistes ont quelque peu troublé la séance. A cet effet, l’artiste musicien camerounais Joe la Conscience insatisfait des attentes du MINAC (Ministère des Arts et de la Culture) au Cameroun face aux doléances des artistes, n’a pas hésité à s’exprimer durement, ceci en accusant ouvertement cette entité étatique de ne pas réellement soutenir les artistes dans leurs démarches administratives et autres préoccupations du genre.

Suite à cette constatation de sa part, une anarchie momentanée a aussitôt été créée au point de devoir faire appel aux forces de l’ordre présents. Toutefois, le calme revenu, le magistrat convoqué pour diriger l’élection relancera aussitôt cette assemblée générale extraordinaire.

La SOCILADRA ou une élection placée sous le signe du Renouveau

Une élection lors d’une assemblée générale ne saurait se faire sans la participation de certains protagonistes ou de certains idéologues dans le sens propre du terme. Les échanges certes durs à l’expression, se sont fait de manière assez calme, et respectueuse, et ce, même après le petit affront entre le MINAC et l’artiste peu conventionnel Joe la Conscience.

Par ailleurs, se sentant directement indexés après ces accusations en leur encontre, les représentants du Ministère des Arts et de la Culture présents, ont décidé sur le moment d'un commun accord, d’abandonner la séance (où ils auront été choisis en tant qu’observateurs) avant de revenir sur leur décision quelques minutes plus tard. Les articulations de cette élection extraordinaire, ont tournés globalement autour des droits d’auteurs et des adhésions probables.

Certains participants, adhérents et insatisfaits se sont interrogés tour à tour sur la validité de leur adhésion, et les mesures à prendre lorsqu’ils voudraient s’enquérir de leurs royalties en tant qu’auteurs et artistes reconnus. Les discussions quelques peu houleuses avec Daniel Ndo (plus connu sous le nom d’Oncle Otsama dans le jargon humoristique camerounais) qui n’a pas su mâcher ses mots en se répétant sur la tenue et le respect de tous avec les participants, a surchauffé la salle le temps d’une entracte, pour ensuite reprendre de plus belle avec le sujet crucial qu’a été : l’élection du PCA (président du conseil d’administration).

Après examen des textes, les membres du conseil d’administration (au nombre de 27) se sont présentés à toute l’assemblée à tour de rôle, ensuite, après une concertation d'une trentaine de minutes, ils sont revenus présenter le nouveau PCA Elise Mballa Meka.

Elise Mballa Meka : Je ferais de la SOCILADRA, la plaque tournante des auteurs et des artistes

Réélue majoritairement avec 19 voix contre 7, face à son adversaire Richard Keuko, cette dame du monde artistique camerounais, n'a pas cessé de faire parler d’elle. Assurément, cette réélection n'a pas été pas prise en compte par des insatisfaits et quelques jours après son élection, jettera beaucoup d’encre dans certaines tribunes, vu sa longévité à ce poste (9 ans).

Déjà Maire de la Commune d’Akom II, cette chorégraphe, auteure, et enseignante de Géographie, promet de faire évoluer et d’assainir le secteur de la littérature et du droit d’auteur en ce nouveau mandat. Sur ce, elle promet de convoquer avant la fin de cette année une autre assemblée générale effective, afin de réévaluer les statuts.