Le Sénégal défraye la chronique sur les réseaux sociaux. En effet, dans un communiqué de presse de l''United Nations Office for West Africa and Sahel' diffusé sur Twitter, Mohamed Ibn Chambas, le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et chef du bureau des nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a déploré "les actes de violences qui ont eu lieu au cours des deux derniers jours dans plusieurs localités, au Sénégal, et qui ont occasionné la mort d’une personne et de nombreux blessés".
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'#ONU pour l’Afrique de l’Ouest & le #Sahel, Mohamed Ibn Chambas, déplore les actes de violences qui ont eu lieu au cours des deux derniers jours au #Sénégal, et qui ont occasionné la mort d’1 personne #Kebetu pic.twitter.com/vxB54PzoKh
— UNOWAS (@UN_UNOWAS) March 5, 2021
Une démocratie à la dérive !
Dans une excellente analyse de la situation politique au Sénégal, l'écrivain sénégalais, Felwine Sarr, estime que "Depuis Wade, l’affaiblissement et la corrosion des acquis de la démocratie sénégalaise est une douce pente que nous avons empruntée". Pour lui, sous les cieux ouest-africains "lorsque l’on accède au pouvoir, on le garde. On révise la constitution pour rester plus de mandats que prévu ; à défaut, on ne la respecte pas, on en tort l’interprétation à l’aide de juristes vénaux ou de conseils constitutionnels aux ordres.
On inféode les contre-pouvoirs. De la démocratie, on ne retient que les formes institutionnelles et l’on s’empresse d’en évacuer le sens et la substance".
La circulation des motocyclettes et des cyclomoteurs
Dans le sillage des évènements, Ousmane Sonko, le gouverneur de la région de Dakar avait informé les population de l'interdiction, sur l'étendue du territoire régional, de la circulation des motocyclettes et cyclomoteurs, et ce, pour des raisons de sécurité à partir du vendredi 5 mars 2021 à 11 heures jusqu'au lendemain à 21 heures, à l'exception des engins des personnels des forces de défense et de sécurité ainsi que ceux mobilisés par les autorités sanitaires.
La situation s'envenime au Sénégal
Dans un poste sur sa page Facebook, Nathalie Yamb, estime que "Ousmane Sonko n’est pas l’adversaire de Macky Sall. Il est l’ennemi de la France-à-fric. Je sais que lui et tous ceux qui sont arrêtés et détenus arbitrairement ne faibliront pas, à l’image de tous ceux qui luttent dehors, pour faire exploser les barrières des enclos".
À Ziguinchor, les femmes imposent une marche pacifique.
C’est à Ziguinchor que les femmes se sont engagées pour prendre les devants et rejoindre les étudiants sur le macadam.
Il est important de signaler, enfin, que depuis l'arrestation, mercredi dernier, de l'opposant Ousmane Sonko, des heurts ont éclaté au Sénégal pour exiger sa libération.