Les électeurs sont dépités. En quelques jours, une avalanche d’affaires judiciaires a secoué l’ensemble des bords politiques. Alors que le navire tangue et que rien ne semble tenir, un périlleux exercice de re-lifting politique se mène sur l’ensemble des plateaux. Cependant, dès lors que l’on tend l’oreille, un constat sévère s’impose : la pratique politique est aujourd’hui réduite à une véritable démagogie.

La confiance, ce qui fonde la relation entre le votant et l'élu, est plus que mise à mal. Les électeurs de droite et de gauche ne savant plus où donner de la tête. Ceux qui devaient être propres de tout soupçon s’avèrent tout aussi douteux. Les emplois fictifs, magouilles, salaires hilarants et pratiques honteuses sont révélées au grand jour. Pour se blanchir, tous se sont alors lancés dans des campagnes de diffamation. Leur cible, le tribunal médiatique, les complots, les opposants et ceux qui auraient tout intérêt à les voir tomber. L’on s’excuse en niant l’existence d’une faute, l’on justifie ceci par un cela étrange, l'on ment puis l'on dit que l'on a été mal compris, l'on feint la surprise et au final, l'on apparait que moins louable.

Mais dans cette défense précipitée et aggressive, tout le monde connait la célèbre recette: plus c'est gros, mieux ça passe.

Les grands partis à la dérive

Les grands partis sont éclaboussés. Leur riposte? Condamner le tribunal médiatique. A l’inverse du tribunal judiciaire, la manœuvre médiatique se précipite à déclarer ou non l’innocence d’un individu. Bien que cette pratique soit blâmable, elle participe aujourd’hui à la construction de l’opinion publique et à la révélation de certaines affaires. Aussi, il nous faut reconnaitre la part de vrai. La droite, trop habituée à l’exercice du pouvoir, est rongée par ses multiples manques d’intégrité. Ses têtes tombent une par une et l’on se demande, justement, si ce n’est que le début d’un grand exercice de vérité.

La gauche, songeuse, vire à droite et brise ses racines. Les pères fondateurs se retrouvent boutés et les politiques sécuritaires et économiques en font bouder plus d'un. En somme, aucun grand pan politique ne parvient à tenir l'allure et ceci, est à l'avantage des émergeants. Une nouvelle génération émerge surement, profitant des erreurs et souillures des anciens.