Il y en a qui s'accrochent au pouvoir ! Empêtré dans sa propre affaire, François Fillon est semble-t-il confiant dans son avenir. Il y croit. Il se raconte probablement à lui-même et à lui seul, qu'il n'est plus possible maintenant de changer de candidat. Possible ? Mais pas certain. Alors, soit la droite comprend une bonne fois pour toutes qu'elle est en train de mourir et agit vite, soit elle s'en borne aux événements sans plus de réaction, mais qui la décrédibilisent totalement. Qui décrédibilisent le monde politique dans son ensemble. Car les français ne sont pas dupes.
Ils savent que ce monde est fait de perversités, tous bords politiques confondus. Soit ils l'acceptent tel qu'il est tristement, soit ils se réveillent. J'aurai personnellement plutôt peur de la deuxième option.
En effet, même si François Fillon arrivait à consacrer ses ambitions de 2017 par quelque "opération magique", il s'en trouverait confronté à une ambiance plutôt délétère voire qui engagerait presque le pronostic vital de notre pays. Si par des opérations malsaines ou un immobilisme calculé, il s'en trouvait que François Fillon passe le cap, les français risqueraient alors de porter un coup bas à notre République.
C'est donc le moment du changement. Non ! De l'innovation ! Avant catastrophe... et face au populisme.
Et oui, c'est la crise en France ! La crise politique. La crise identitaire aussi. Ils, vous, nous, sommes tous perdus ! Alors que reste-t-il à inventer pour passer ce "cap nerveux" et sans antidépresseurs ? Il faut donc redonner à César ce qui appartient à César.
Il faut donc rendre au peuple sa parole, sa légitimité, voilà ce que cela veut dire. Mais il y a parole et parole, et ceci est valable dans les deux sens de circulation, descendant et ascendant. Il ne faut donc pas se tromper, d'un côté comme de l'autre... quand on parle. Il ne faut plus se tromper. Dans notre intérêt.
Alors, ils s'y mettent tous.
Ils sont tous pour le peuple. Ils parlent tous au peuple. Ils sont tous des candidats du peuple. Mais ce sont des candidats... du peuple de droite, du peuple de gauche, du peuple du centre, du peuple de l'extrême. Cette dernière porte d'ailleurs superbement bien son nom. L'extrême. Celle qui est "too much", celle qui en fait trop, celle qui parle peut-être trop, non ? Mais personne ne parle vraiment d'un peuple uni, d'un peuple unique, avec une parole unique. Oui, il n'y a pas de candidats dans ce registre. Non, pas encore ! Car chacun défend sa propre paroisse sans plus de justesse, sans plus d'harmonie. Il est donc temps d'y remédier.
Finalement, le peuple est le même qu'il soit à droite, au centre, à gauche ou à l'extrême.
Les politiques ne le voient même pas. Le peuple, lui, il veut la même chose. Il demande beaucoup mais il ne demande pas grand-chose. Il veut qu'on le respecte surtout, et qu'on ne se moque pas de lui. Alors si vous allez trop le "titiller", il n'est pas content, le peuple. Attention !
C'est en lui proposant un discours neuf, un autre discours, humain avant que d'être politique, c'est en faisant donc de la grande politique avec beaucoup de sagesse et de grandeur, sans fourberie, que cet "autre peuple" apprendra à vous respecter.
Cet "autre peuple" veut simplement des femmes ou des hommes "nouveaux" (dans les actes, le discours ou dans la personne), et qui ont une grande parole. Cet "autre peuple" veut de grands candidats, sincères et honnêtes, et qui ne lui racontent pas des histoires.
Et qui soient capables de parler d'une voie unie et unique de surcroît. Et ce n'est pas donné à tout le monde, tout cela ! Et puis, cet "autre peuple" ne veut pas un changement qui fait peur. Il veut une innovation qui rassure. Ne serait-ce trop lui offrir ? C'est donc le moment de lui offrir une nouveauté : tiens, une 6ème République, mais pas racontée comme on vous la raconte déjà.