Utiliser le cannabis à des fins thérapeutiques? Ce sujet fait polémique depuis de nombreuses années. Aujourd’hui la mise sur le marché de Cannabis médical est autorisée dans quinze pays (Canada, Australie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande, Allemagne, Espagne, Portugal, Italie, République-Chèque, Roumanie, Finlande, Chili, Colombie, Israël) et 23 États américains.

Comment ça marche?

Même quand le cannabis médical est autorisé, ce n’est facile de s’en procurer.

Pour qu’un particulier puisse en acheter, il faut avoir une ordonnance du médecin ou une preuve d’un diagnostic médical nécessitant la prise de cannabis. Seules les maladies graves, voire incurable, et douloureuse peuvent valoir ce genre de thérapie. Par exemple, les cancers, les épilepsies, les scléroses en plaques.

Petit retour sur l’histoire du Cannabis thérapeutique en France.

C’est depuis 1925, lors de la convention de Genève, que le cannabis, est interdit dans notre pays. En 1953, il est retiré des pharmacopées françaises. Il faudra attendre 1999 pour que l’AFSSPS (Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé) mette en place des autorisations nominatives ou des ATU (autorisation temporaire d’utilisation) pour des produits de santé à base de cannabis.

Cependant, ces produits ne sont pas présents sur le marché français. Malgré cette autorisation, des procès concernant l’importation de cannabis pour des patients ont eu lieu. En 2002, un patient de 50 ans atteint de la maladie du SIDA depuis l’âge de 17 ans a été condamné à 10 mois de prison pour avoir fait pousser 34 plants de cannabis.

La France est-elle en retard par rapports aux autres pays?

C’est seulement en 2013 qu’un décret a été publié, permettant à l’ANSM (agence nationale de sécurité des médicaments) de délivrer des autorisation de mise sur le marché de médicament contenant du cannabis. A ce jours seul l’Amiral, le Marinol (médicament aider avec les douleurs de neuropathie centrales) sont autorisés en France.

Le Sativex (médicament soulageant les douleurs liées à la sclérose en plaques) n’a pas encore obtenu son autorisation.

Situation bien différente de l’Allemagne qui, en Janvier dernier, a autorisé à l’unanimité la mise sur le marché de cannabis à usage thérapeutique. Désormais, les médecins allemands pourront prescrire cette thérapie à leurs patients. Il faut cependant qu’aucune autre thérapie alternative ne fonctionne, car elles seront privilégiées.

Le cas des Etats-Unis

Aux Etats-Unis, la lutte pour l’autorisation du cannabis médical a un visage. Alexis Bortell est une jeune fille de 12 ans souffrant de fortes crises d’épilepsies. Le seul remède que ses médecins ont pu trouver est l’utilisation de médicaments au cannabis.

Originaire du Texas, Alexis et sa famille ont dû déménager au Colorado pour permettre à la jeune fille d’avoir une vie normale et d’utiliser son huile au cannabis en toute légalité. Grâce à son histoire le Cannabis Cultural Association fait appel au « droit de chacun à utiliser une rapidement pour préserver sa santé (premier amendement) et d’exercer sa liberté de parole et de voyager librement ».

Récemment, des publicités sur le Cannabis médicale sont sorties. On peut prendre par exemple la publicité faite par un site de vente de cannabis qui compare son achat à l’achat de sushi. Publicité assez controversée ayant pour slogan est « Vous n’achèteriez pas des sushis à cet homme, alors pourquoi de la drogue ?

» On comprend donc, à travers cette publicité que la légalisation du cannabis médical serait un moyen de rendre le processus d’achat plus « propre » et plus réglementé.

Quel avenir pour le cannabis médical ? Sera-t-il un jour autorisé en France ? Et si oui, suivra-t-il les mêmes restrictions que les antibiotiques ?