Ce mardi 8 juin 2021, Lenka Nemer (Miss Bolivie) a accepté mon invitation pour parler de plusieurs choses dont l'aventure de Miss Univers, ses projets, mais aussi ses goûts dans plusieurs domaines. Il s’agit d’un entretien exclusif pour la France quelques semaines après le concours de Miss Univers.

Miss Univers, une aventure incroyable, unique

Lenka Nemer est une jeune femme de 24 ans qui, à part être devenue Miss Bolivie, a remis La Paz sur la carte de la Bolivie en ce qui concerne le plus grand concours de beauté au niveau national. En effet, cela faisait 35 ans qu’une ''Paceña'' (c’est ainsi qu’on appelle les habitants de la capitale du siège gouvernemental) ne remportait pas ce titre.

Maintenant que le concours de Miss Univers est derrière elle, je voulais alors lui demander, avec un peu plus de recul, comment elle avait vécu cet évènement planétaire : ''Sur le moment, c’est un peu stressant, fatigant et très excitant à la fois mais c’est unique. Seulement 74 jeunes Femmes ont l’opportunité de participer à un tel évènement. Et avec du recul, je peux te dire que ce fut spectaculaire. Jamais de ma vie j’aurais pu imaginer rencontrer des personnes aussi différentes, si intelligentes. Aujourd’hui, cela me manque de ne plus partager des moments avec les filles'', confie la jeune Bolivienne. De plus, Lenka a remporté un prix historique cette année puisque, pour la première fois, le concours de Miss Univers récompensait un projet social (''Impact Award'') des filles en lice pour la couronne.

Elle déclare : ''Pour moi, ce prix représente une ouverture de la Bolivie sur le monde. Mon projet de potagers urbains représente une opportunité incroyable. En Amérique Latine, on a un grand lien avec la terre, et pour moi, gagner ce prix est une fierté''.

Une féministe qui a de grands projets

Pour Lenka, Miss Univers n’était pas un chemin sur lequel elle se dirigeait.

Des rencontres et l’expérience de sa sœur ont notamment fait en sorte qu’elle en arrive là. Aujourd’hui, elle a de grands rêves : ''Sur le plan personnel, je ne sais pas, beaucoup de choses ne se contrôlent pas. On ne peut pas trop le planifier. Sur le plan professionnel, j’aimerais beaucoup travailler avec les Nations Unies, sur le programme mondial des aliments mais aussi sur des questions qui relèvent des Indigènes.

On commence petit mais on rêve en grand''. Lenka est aussi une féministe mais comme elle le dit si bien, il y a plusieurs types de féministes : ''Au-delà de lutter pour l’équité hommes-femmes, je cherche, comme mannequin, personne publique et activiste, à arriver à une égalité sur plusieurs aspects et via mes différents projets, je travaille dans ce sens''. Et dans un pays machiste comme la Bolivie, cela a encore plus de sens. ''Il faut continuer à éduquer les gens'', conclut-elle.

Pour celle qui trouve que le mot ''révolutionnaire'' la définit le mieux, Lenka a aussi lâché quelques mots en français lors d’un jeu de questions-réponses où vous apprendrez notamment qu’elle aime la fondue savoyarde mais aussi quel est le gros mot qu’elle utilise le plus, quel est son film préféré et aussi sa musique du moment.

Merci Lenka, un entretien non seulement avec Miss Bolivia mais aussi avec une personne posée qui sait où elle va.

L’entretien complet en vidéo ici :