La Tunisie fait face à une troisième vague du Coronavirus. Elle est classée comme étant une zone rouge depuis mardi 13 juillet 2021. Pourtant, un confinement général n'est pas envisagé par l'État. Le confinement général ravagerait l'économie du pays basée essentiellement sur le secteur du tourisme. Malgré la crise sanitaire qui prend le dessus, le rythme de vaccination est lent. Actuellement, le pays du Président conservateur Kaïs Saïd fait face à une tragédie humaine avec des services d’urgence occupés à 300% selon France Inter. C'est simple, la Tunisie enregistre en ce moment le plus fort taux de mortalité du continent africain.

"Une vaccination jugée lente"

Malgré les 11.69 millions d’individus que compte la Tunisie (statistique de 2019) et les campagnes de sensibilisation (spots, affiches publicitaires et ONG) seulement 3.434.676 de citoyens se sont inscrits au vaccin contre la COVID-19 (d’après le site officiel lancé par le ministère de la Santé). Le ministère de la Santé a instauré un processus de vaccination qui est le suivant : Il faut, d’abord, s’inscrire sur une plateforme "EVAX". Attendre ensuite, un message de confirmation de l’inscription. Puis, après un temps (qui varie d’une personne à une autre) l’on reçoit un SMS indiquant le lieu, la date et l’heure de la vaccination. Ce processus semble simple et efficace.

Si non pour ceux qui n'arrivent pas à s'inscrire sur la plateforme, le ministère a mis leur disposition un numéro vert que l'on arrive rarement à joindre.

Mise à part le mal qu’a le pays à se procurer le vaccin, il s’avère que certaines personnes du corps médical sont aussi responsables de cette réticence. Pour ceux qui se demandent quel est le rôle de "CERTAINS" du corps médical dans cette réticence, voilà le fait divers qui répondra à votre question : l’État fait appel à la jeunesse pour se mobiliser et aider le corps médical à mieux organiser et gérer ses campagnes de vaccination.

Les jeunes répondent à cet appel. On leur attribue la simple tâche de donner aux personnes munies de leur convocation au vaccin un numéro. En dépit de l’heure de la convocation, la vaccination est gérée par ces numéros.

"Le pays perd en crédibilité"

Dans un centre de vaccination, (un quartier populaire de la capitale) un ex-ministre de la Santé se présente pour se faire vacciner.

Il obtient un numéro comme tous les concitoyens présents. Les infirmiers et les médecins présents sur place voulaient le faire passer en premier affirmant "On ne fait pas attendre un ex-ministre". Le corps médical, oubliant son serment d’Hippocrate, n’a pas hésité à défier les gens présents sur place en déclarant "C’est nous qui décidons ici et c’est à nous de décider qui vacciner". Monsieur l’ex-ministre observait la scène de loin et avait la gentillesse d’attendre son tour. Nous ignorons la suite des événements, car les bénévoles se sont retirés.

Ce fait divers est l'allégorie de ce qui se passe dans tous les établissements du pays. L'armée vêtue de sa blouse blanche vient de perdre sa crédibilité.

Messieurs qui vous battez pour gagner aux élections et qui nous faites de belles promesses, rappelez-vous que cela fait dix ans depuis le printemps arabe et la révolution du jasmin et que rien n’a changé !

Avant de sensibiliser les gens à l’importance de la vaccination, ayez la gentillesse de bannir ce genre de comportement.

Le peuple tunisien a besoin d'être rassuré ... Le peuple tunisien a besoin d'avoir confiance en son État.