Les premières journées d'été des Insoumis organisées à Marseille prendront fin ce dimanche 27 août 2017. A 11h30, Jean-Luc Mélenchon a prononcé son discours très attendu dans l'emblématique quartier du Panier. Le leader de La France insoumise (LFI) veut rassembler le plus de monde possible le 23 septembre à Paris contre ce qu'il appelle "le coup d'Etat social et antidémocratique qui s’organise contre lui" ! En une heure, il a tenté de frapper les esprits. Son objectif ? Réveiller les français tout juste rentrés de vacances d'été ou déjà remis au travail, les amener à manifester dans la rue, à protester contre la politique menée par Emmanuel Macron.

Un mois d'affrontement

Jean-Luc Mélenchon en est conscient : ce n'est pas avec son modeste groupe parlementaire des Insoumis qu'il pourra installer un rapport de force avec le l'actuel gouvernement français. Il espère réunir pas moins de 100 000 personnes à Paris dans moins d'un mois pour manifester contre la loi Travail, et en guise d'invitation le nouveau député des Bouches-du-Rhône a prévu quelques formules chocs. "Pas de bla-bla, du combat !" a-t-il lancé. Le mois de septembre présage un mois d'affrontement dans la rue avec le régime sur la question du Code du travail. Pour lui, "notre société est en train de basculer sous les coups du capital dans une organisation sociale et un ordre des choses qui tourne le dos à ce que le Conseil National de la Résistance et toutes les luttes de nos anciens ont forgé pour nous libérer." Ce sera une mobilisation contre le président des riches et contre cette politique toujours au service des mêmes groupuscules.

En effet, la CGT appelle, elle aussi, à une journée d'action et de grève le 12 septembre prochain.

Plus qu'une force d'opposition !

En lançant une telle opération, Jean-Luc Mélenchon ne souhaite pas se contenter d'être une force d'opposition, mais représenter aussi une alternative. "On n'est pas là pour se compter, ni pour se regarder le nombril, mais pour être déclencheurs de quelque chose dans la société", scande Adrien Quatennens, la jeune figure montante de La France Insoumise.

Pour les militants, c'est quitte ou double. "Ca passe ou ça casse ! Soit on arrive à faire reculer Emmanuel Macron le 23 septembre et on garde espoir, soit on entre dans le tout libéral" confie Jean-Louis Cabana, un militant marseillais présent samedi dernier à Saint-Charles afin de profiter de la quarantaine d'ateliers de formation, des conférences, du défilé, et bien étendu du très attendu discours de Jean-Luc Mélenchon ce dimanche.

Les Insoumis préparent leur rentrée

Pendant quatre jours, LFI (La France Insoumis) a tenu sa première université d'été à Marseille. Les nombreux militants, ou futurs militants, du parti de l'ancien candidat à la présidentielle ont pu se réunir pour assister aux débats et aux mobilisations pour préparer "la rentrée sociale". Ils ont également profiter des points de vente de souvenirs, comme ces goodies à l'effigie de Jean-Luc Mélenchon, mais aussi de la documentation grâce aux stands de l'association L214 qui lutte pour la protection animale, du journal Fakir dirigé par le cinéaste (mais aussi député) François Ruffin, ou encore de Justice pour la Palestine.

Un endroit idyllique qui a réunit pas de 35 conférences et invité 104 intervenants. "Ces amphis d'été sont à l'image du mouvement : une grande foire à idées !" explique Emmanuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon pendant la présidentielle, avant d'ajouter : "Nous sommes un mouvement jeune, ouvert, large, qui rassemble des citoyens de toute culture politique et de tout horizon. L'idée, c'est de réfléchir ensemble, de mieux comprendre le monde pour le transformer, et de nous instruire."