Elle était particulièrement attendue dans l'ensemble de l'Hexagone dimanche, et il faut avouer qu'elle n'a pas manqué à son rendez-vous. En effet, menée conjointement par TF1 et LCI, l'interview d'Emmanuel Macron dans les bureaux de l'Élysée a envoyé dans l'opinion publique un message fort diversement apprécié. Là où beaucoup de critiques jugent déjà d'une autosatisfaction et même d'une autosuffisance du président de la République. Exécutif et partisans macroniens préfèrent voir une autorité et une maîtrise suffisante pour montrer la voie aux français.

Alors, pour ceux qui attendaient d'éventuelles excuses du Chef de l'État dans l'optique de pointer du doigt son propre aveu d'échec, il faudra malheureusement repasser une autre fois. C'est donc un président Macron confiant et déterminé qui s'est adressé aux français assumant sans détour les postures prises depuis le début de son mandat. L'expression d'une volonté forte de porter haut le progrès social en France, et le triste regret de voir s'agiter des récupérations très caricaturales sur l'exercice de son pouvoir.

Pas de mêlée à la frénésie politique et médiatique

Contrairement à son prédécesseur et mentor politique François Hollande, le président Macron souhaite rester au-dessus des débats stériles ne visant qu'à entretenir la polémique.

Quand Emmanuel Macron s'exprime, cela peut être parfois cru, mais l'on est jamais dans l'intention d'humilier ou de tenir rigueur aux français.

Par contre, le souci demeure constant chez le locataire de l'Elysée de rappeler au vieux politique qu'il n'a aucune leçon à recevoir de lui. Au nom de la remise en valeur de la fonction, le Chef de l'État s'est fait fort d'un refus catégorique d'entrer dans le jeu de la vulgarisation médiatique.

Une vision claire du cap donné à sa politique

La lecture qu'Emmanuel Macron porte sur son programme se veut en tout temps donner une vision globale. Le poids de chacune des mesures qu'il engage ne peut être apprécié dans leur singularité, mais dans leur complémentarité. De plus, s'il pense que les effets positifs de la mise en œuvre de sa politique devraient commencer se ressentir d'ici deux ans, le tout jeune président préfère se montrer prudent.

Le besoin de transformation d'un modèle social français resté trop longtemps en crise, le Chef de l'État a décidé de le satisfaire contre vents et marées. De son aveu donc, le plus important reste la mise en action, "faire en sorte que les choses marchent enfin". Bien sûr, le prochain rendez-vous avec les français, l'Élysée s'en réserve le calendrier loin du regard inquisiteur de la presse.