La démarche du gouvernement va dans le bon sens. Alors que les médias nagent en pleine polémique autour du harcèlement au travail et de l’agression sexuelle dans l’espace public, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, annonce qu’elle travaille sur une loi qui vise à reconnaître le harcèlement de rue.

C’est dans une interview sur RTL en début de semaine que Marlène Schiappa en fait l’annonce. La secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes déclare travailler sur une loi qui reconnaîtrait officiellement le harcèlement de rue.

Le but étant de définir les comportements que ce terme recouvre afin de pouvoir les verbaliser.

Marlène Schiappa précise en effet que cette loi permettra de donner un statut juridique afin que les hommes qui font des remarques déplacées aux femmes dans la rue puissent être verbalisés par des agents. La secrétaire d’Etat mise avant tout sur une formation des agents de police qui pourront ainsi prendre en flagrant délit les contrevenants.

EELV s'inquiète des effets de la verbalisation

Cette pratique est déjà en cours en Belgique comme le souligne EELV qui défend par ailleurs l’initiative du gouvernement. Cependant, dans un communiqué, le parti précise que cette législation n’a que très peu d’effet en Belgique.

Entre 2012 et 2015, seuls cinq procès-verbaux ont été dressés pour “insultes sexistes” dans l’espace public.

Le communiqué précise également qu’aucun de ces procès-verbaux n’a donné de suite, faute de preuves. EELV demande donc qu’un véritable projet social soit créer afin de sensibiliser sur les comportements inappropriés dans l’espace public.

Le parti salue au passage l’initiative lancée sur les réseaux sociaux #BalanceTonPorc qui encourage les femmes à dénoncer les comportements de type harcèlement et agressions sur Twitter.

Un mouvement social fait polémique

Un hashtag dont a été victime Jean Lassalle. L’ancien candidat à la présidentielle a en effet été épinglé par une ancienne collaboratrice qui raconte que le député lui aurait mis la main aux fesses.

Les faits ont eu lieu il y a plusieurs années et Jean Lassalle s’est défendu en expliquant qu’il n’avait aucun souvenir de cet épisode. Dans son entourage on tente le mea culpa dans Le Figaro avec pour argument :

Jean Lassalle aime bien plaisanter. Il appartient à une génération où une main sur l'épaule ou une main sur la hanche relève plus de l'amitié que de la perversité.

Il faut aussi noter que c'est de cette manière que ce hashtag a été l’objet d’une vive polémique ce weekend. En effet, certaines femmes n’ont pas hésité à nommer leurs agresseurs et harceleur incitées dans ce sens par l’instigatrice du mouvement, Sandra Muller.

Au risque de mettre les accusés dans une situation difficile ?

Sur Europe 1, elle se défend de toute mauvaise intention “il n’y a aucun risque de délation [...] On ne voit pas beaucoup de noms. Les gens qui agissent sont assez responsables et agissent avec du bon sens”.