L'évacuation de Notre-Dame-des-Landes a débuté ce lundi 9 avril. Vers 3h30, près de 2 500 militaires de la gendarmerie nationale ont investi les lieux afin d'expulser de la ZAD les squatteurs qui se sont installés là pour protester contre le projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Ce lundi 9 avril, l'évacuation a commencé avec des heurts entre les forces de l'ordre et les zadistes qu'ils tentaient d'expulser de force. Ces derniers avaient installé des barricades et ont tenté de tenir les gendarmes à distance en leur lançant des projectiles, notamment des fusées.

Un gendarme aurait été blessé à l'oeil tôt dans la matinée. Une jeune fille est déjà en garde à vue pour jet de projectiles sur les forces de l'ordre dans la zone de la route des chicanes, site emblématique de la protestation zadiste. Mais vers 11h30 la préfète des Pays-de-la-Loire, Nicole Klein a annoncé que déjà 10 squats avaient été démantelés et six personnes expulsées. Selon les autorités, l'opération se déroule avec quelques heurts isolés sans que la situation ne soit intenable.

Un démantèlement musclé

A noter que les responsables des associations historiques qui se sont battues contre le projet de construction de cet aéroport de Notre-Dame-des-Landes déplorent la situation. Lorsque le projet a été abandonné par le gouvernement Philippe, les occupants de la ZAD ont eu la possibilité de demander des conventions d'occupation et de présenter des projets agricoles viables afin d'occuper légalement le site.

La plupart a refusé. Les zadistes, depuis les années 1990, lorsque l'occupation a réellement commencé, se sont organisés en micro-société du partage en optant pour une exploitation collective du terrain. D'où leur réticence à signer les fameuses conventions. Ce sont eux qui sont visés par l'évacuation qui a débuté ce matin.

Cela représente environ une quarantaine de squats sur les 97 recensés dans la ZAD.

A midi, l'opération est toujours en cours. Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur a déjà annoncé qu'elle durerait plusieurs jours s'il le fallait. Mais que le gouvernement ne reculerait pas pour faire évacuer la ZAD occupée depuis des années par des militants opposés au projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Un projet qui a suscité de vives controverses depuis les années 1970 et qui a définitivement pris fin après l'arbitrage du gouvernement Philippe en janvier dernier d'abandonner ce projet. A la place, un projet de modernisation de l'aéroport de Nantes devra être mis sur pied.