Emmanuel Macron semble engagé dans une voie que peu de ses prédécesseurs avaient osé emprunter : la mise en place d’une vision d’avenir. Et cela passe par une attention toute nouvelle apporter aux enfants et à la jeunesse de France.
En effet, depuis quelques temps, le président et son gouvernement enchaînent les gestes envers les futures générations de Français. Malheureusement, encore trop souvent, ce sont les vieilles générations qui leur volent la parole. Lorsqu’il s’est agit de réformer l’accès à l’université, les étudiants réclamaient leur juste place au sein de l’Enseignement supérieur.
Quant aux lycéens, ils étaient en faveur de nouvelles règles, plus justes, plus équitables, afin d’être assurés de ne pas faire le mauvais choix dans leur orientation alors que trop peu encore savent réellement ce qu’ils veulent faire.
La protection des enfants a t-elle disparu du débat ?
Aujourd’hui, il semble pourtant légitime que les adultes prennent la parole. Car ils craignent les conséquence d’une exposition à des contenus qui peuvent influencer le comportement de leurs enfants. La semaine dernière, le président a donc voulu les rassurer : il ferait ce qu’il peut pour les protéger de leur exposition aux contenus pornographiques.
Dans le plan sécurité sexuelle, Emmanuel Macron prévoit donc une grande campagne de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles, comme l’indique BFMTV.
Le reste du plan semble même s’intéresser plus aux violences sexuelles qu’à la réelle influence du porno sur les enfants. Dans un climat où l’on sort à grand peine de la polémique autour de l’affaire Weinstein, les frontières sont donc encore trop floues pour être totalement appréhendées par le gouvernement.
Le plan sécurité sexuelle entend par exemple généraliser la pré-plainte en ligne pour les victimes d’agressions sexuelles, à cause du comportement parfois douteux des officiers de police et de gendarmerie censés recueillir les plaintes.
Dans les hôpitaux, un recueil de preuve sera également faciliter pour permettre aux victimes de porter plainte ultérieurement à leur agression…
Cela fait suite à la politique de Marlène Schiappa de protéger les victimes de harcèlement et d’agression sexuelle, comme l’infraction pour harcèlement de rue mise en place à la rentrée.
Cependant qu’est-ce qui est fait pour les enfants dans ce plan sécurité sexuelle ?
De bonnes intentions, des actions inefficaces
Le gouvernement se penche déjà sur un âge minimum de consentement légal ainsi qu’à l’allongement du délai de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs. Mais ce plan, censé aussi protéger les enfants d’une exposition au porno ne semble pas suffisant, comme le souligne une association, Ennocence.
Dans un communiqué, Ennocence déplore le peu d’action véritable qui va être engagé par le gouvernement. Outre la campagne de sensibilisation à la télévision et dans les écoles, Ennocence rappelle que la base juridique existe déjà pour protéger les enfants. Comme la protection parentale.
Ce que souhaite Ennocence, c’est qu’une véritable lutte contre les contenus illégaux soient menée sur internet.
“Les plateformes de streaming illégal de contenu non pornographique, 1ère porte d'entrée des enfants à la pornographie sont totalement oubliées du débat. De plus, la question d'une réforme du droit – en complément du travail de sensibilisation – permettant enfin de donner à la justice les moyens de faire fermer ces plateformes (pornographiques comme non-pornographiques) est écartée.”