Samedi 2 décembre 2017, l'ancien président des Etats-Unis était de passage à Paris pour participer à une conférence sur le climat. L'occasion pour Barack Obama de tacler son successeur Donald Trump concernant son manque d'implication dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Rencontre avec Macron, Hollande, et Anne Hidalgo

Hier, le 44ème président des Etats-Unis s'est rendu dans la capitale française pour une conférence privée. En fin de matinée, Barack Obama s'est entretenu amicalement avec Anne Hidalgo pour soulever quelques questions sur le climat et créer des alliances de fondations.

Ensuite, Obama a profité de son passage à Paris pour déjeuner discrètement avec le président de la République française, Emmanuel Macron. Les deux anciens chefs d'Etat se sont rencontrés pendant deux heures à l'Elysée pour également discuter du climat. Pour finir, il a rejoint l'ex-président français François Hollande pour échanger sur les grands enjeux de la planète. Egalement, les deux hommes ont envisagé un partenariat entre leurs deux fondations engagées pour la jeunesse. En fin de journée, Obama était attendu à la Maison de la Radio dans le XVIème arrondissement de Paris pour une conférence privée organisée par une réseau de dirigeants intitulé "Les Napoléons".

Un manifeste anti-Trump ?

Attendu sur la scène comme une véritable star, Barack Obama a pris la parole vers 18h.

Après avoir rappeler liens historiques entre la France et les Etats-Unis qu'il considère comme son "plus vieil allié", l'ex-président américain continue son discours en abordant le sujet de la "peur", thème principal de la conférence. Selon lui, le monde doit se focaliser sur trois enjeux majeurs : combattre le terrorisme, développer une économie qui profite à tous et lutter contre le réchauffement climatique.

Sans jamais prononcer son nom, Barack Obama n'a cessé de faire des allusions à son successeur Donald Trump concernant ses nouvelles mesures, son nationalisme guère dissimilé et sa propagande en ligne grâce à la prolifération de "fake news". Mais le tacle le plus mémorable se rapportait directement à son manque d'implication sur la question du réchauffement climatique : "Il y a désormais une absence de représentation de notre part sur ce sujet" a-t-il déclaré en faisant directement référence à la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'accord de Paris.

Une préférence assumée

Acclamé comme un demi-Dieu par son auditoire, le prédécesseur de Donald Trump revient sur le devant de la scène avec "une liberté de parole qu'il n'avait pas avant" comme le précise Stéphane Richard, le PDG d'Orange. Interrogé par le Parisien, il confie que "Barack Obama est un des leaders qui a le plus marqué le monde dans cette dernière décennie, qu'il attire beaucoup de monde ne m'étonne pas du tout". De son côté, la maire de Paris assumera totalement son affinité avec l'ancien président américain : "Je lui ai dit ce matin qu'il était notre président, et tant pis si je ne suis pas très diplomatiquement correcte pour Donald Trump ! Mais pour moi, Barack Obama est mon président des Etats-Unis. il est intelligent, il a le sens du service aux autres, il a un engagement sincère. Il manque en tant que président, mais sa liberté de parole à présent lui permet d'occuper une place très utile."

Bilan de cette journée française pour Obama, son intervention a été forte intéressante pour son audience.

Plusieurs autres thèmes ont d'ailleurs été abordés comme la géo-stratégie, le leadership et les questions liées à Internet. Néanmoins, cette conférence aurait coûté 400 000 euros aux organisateurs comme l'affirme le Canard Enchaînée...