"La côte de popularité d'Emmanuel Macron est répartie à la hausse", peut-on lire depuis quelques jours dans certaines revues de presse comme le JDD qui consacre depuis deux semaines un possible retour en grâce du Président de la République. Pour d'autres en revanche, comme Paris Match, le Chef de l'État continue sa descente dans l'opinion des français. Et s'il semble, pour l'heure, difficile d'évaluer convenablement la tendance réelle des avis qui sont favorables au président Macron, force est de constater qu'une constance demeure : l'intérêt grandissant que portent les français et l'ensemble de la classe politique à cet indice.
Et pour cause, à défaut de faire sensation comme ce fût le cas pour l'impopulaire François Hollande, les enquêtes d'opinions peuvent se révéler être particulièrement utiles à qui maîtrise bien les rouages de la communication. L'appréciation qui est faite par les français de l'action du Gouvernement donnent souvent à chaque partie prenante de l'exercice du pouvoir et du contre-pouvoir de savoir comment elle pourrait déplacer ses pions sur l'échiquier politique. Ainsi donc, qu'il s'agisse de l'Exécutif ou de l'opposition, les mesures des baromètres Ifop, Kantar et Elabe sont très souvent sollicitées.
Trouver la faille du phénomène Macron
Emmanuel Macron a habillement su séduire les français durant les campagnes présidentielle et législative 2017 pour se voir offrir un mandat de cinq ans et une majorité confortable à l'Assemblée nationale pour gouverner.
Mais, entre la fracture sociale qui divise la France et une recomposition politique difficile, le regard que portent l'opinion publique sur l'action du plus jeune président de la Ve République est tout particulièrement scrupté dans le milieu politique.
La moindre hausse ou la moindre baisse dans les Sondages est directement exploitée par l'opposition pour dénoncer une polarisation des débats sur la personne du Président de la République.
D'ailleurs, avec la nouvelle étiquette tendance de "président des riches" qu'essaient de lui accoler les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron pourrait bien ne pas échapper à un nouveau plongeon dans les sondages pour le mois d'octobre.
La communication, une priorité voilée de l'Exécutif
La forte baisse dans les sondages qu'a connue le Chef de l'État, entre juillet et août, a été mise au crédit de nombreux couacs dans l'exercice d'un pouvoir jupitérien de l'oeil de certains observateurs politiques.
Et pour le mois de septembre, la perspective d'une hausse laisse à penser que la communication plus ouverte du président et sa fermeté dans la tenue de ses engagements ont porté leurs fruits. Mais encore, le plus important à l'heure actuelle au niveau de l'Exécutif, c'est de surfer sur cette vague de popularité latente pour transformer le pays en profondeur.