Après le difficile round de l'exclusion des membres Constructifs du parti LR, un nouveau combat a été lancé à l'Assemblée sur la tenue par Thierry Solère des fonctions de questeur alors qu'il a décidé ce week-end d'adhérer à La République en marche.

Visage de premier rang au sein du groupe des Constructifs à l'Assemblée nationale, le député des Hauts-de-Seine a une nouvelle fois fait parler de lui ce week-end, et pas forcément en bien. En effet, en feignant de refuser la courtoisie faite à l'opposition de disposer d'une place parmi les trois réservées aux questeurs du palais Bourbon, Thierry Solère s'est attiré les foudres des Républicains, mais pas seulement.

Car au sein même de La République En Marche, la rumeur n'est pas bien accueillie.

Si la tentative visait à jeter le trouble dans le parti Les Républicains duquel il vient d'être exclu, la situation se sera révélée au final malencontreuse et possiblement dommageable pour le parti présidentiel. Un malaise certain que le président LREM de l'Assemblée, François De Rugy, a d'ailleurs tenu à dissiper au plus vite en rencontrant toute la journée de lundi les présidents de groupe sur la question.

Thierry Solère répond à l'invitation de François De Rugy

Après une once d'hésitation, Thierry Solère a donc annoncé sur CNews ce mardi matin qu'il cédera la place de questeur qu'il occupe d'ici à la fin de l'année afin de permettre qu'elle soit remise en jeu pour ceux qui la convoite encore aujourd'hui au sein du parti LR.

C'est donc la réponse à un appel vibrant du président de l'Assemblée nationale.

Il faut dire que pour cette fois, la querelle aura vraiment coupée court. La gestion du budget de l'Assemblée se fera comme toujours de façon transparente, avec une voix de l'opposition pour se prémunir de possibles dérives des partisans macronistes.

Le souci de pluralité à l'Assemblée défendu par LREM

"Faire vivre la pluralité propre à la vie démocratique", c'est le canon qui a motivé le parti fondé par Emmanuel Macron au moment de se poser en arbitre de la situation suscitée par le député des Hauts-de-Seine. Pas question de donner l'impression aux Français que ceux qui rejoignent les rangs de la majorité présidentielle "cherchent à passer à la gamelle" comme le rappelle François Michel Lambert, député LREM des Bouches-du-Rhône.

Accueillir Thierry Solère dans de telles conditions est une catastrophe que La République En Marche se refuse à l'heure actuelle d'accepter. On se réjouit donc déjà dans l'Hémicycle du renoncement de l'ancien responsable LR qui aura finalement plié face à la montée de la grogne. Député LR des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti devrait à nouveau briguer le poste en espérant cette fois l'emporter.