Après les déboires qu'ont connu cette année les jeunes bacheliers, l'Exécutif a l'intention de rectifier le tir avec sa nouvelle version plateforme APB. Une solution dite plus adaptée aux réalités de la vie universitaire.

Pour beaucoup d'entre eux, l'attente aura parfois duré de longs mois, pour d'autres, il n'y aura même pas de suite favorable. Malgré leur baccalauréat en poche, 3000 bacheliers se sont ainsi vus fermer les portes de l'Université par le système APB cette année. Un terrible échec rapidement décrié par le Gouvernement d'Edouard Philippe.

Alors, pour prévenir tout nouvel incident, une plateforme plus flexible sera bientôt mise en ligne pour les lycéens.

L'objectif affiché est de permettre au maximum d'élèves d'être fixés sur leur avenir avant même de composer le bac. Et pour y parvenir, la ministre de l'enseignement supérieur compte bien mettre le paquet. C'est donc un milliard d'euros qui seront alloués par le Gouvernement à cette réforme pour le moins ambitieuse.

La fin du tirage au sort pour l'Université

Dans son allocution devant la presse jeudi, la ministre Frédérique Vidal l'a promis, le tirage au sort et le principe des tours pour les candidatures vont être définitivement abandonnés au profit d'un processus plus cohérent.

Ainsi, entre le 15 janvier et le 31 mars prochain, la nouvelle plateforme APB va recueillir pour chaque élève dix voeux formulés sur ses intentions à l'Université. Une manière de rendre le traitement plus rapide et plus efficace.

De plus, l'élève aura pour son intégration le choix entre toutes les filières, même si la priorité sera donnée à une sollicitation faite dans l'Académie du lycéen.

Et pour éviter le phénomène de passe-droit, un comité d'éthique veillera à l'application d'un traitement équitable entre les élèves.

Un suivi plus soutenu des candidatures

Avec la nouvelle formule pensée par l'Exécutif, les voeux collectés seront directement traités au sein des établissements supérieurs pour une réponse aux candidats envoyée en mai, un peu avant l'échéance du bac.

Un dispositif plus rapide donc qui devrait permettre de chercher à recaser lycéens restés sans formation juste après la publication des résultats du baccalauréat.

Et si l'Exécutif se réjouit déjà de l'avancée majeure que son apport permettra à l'Université d'être plus fiable, le chemin reste encore loin pour y parvenir. Certaines inquiétudes pointent déjà leur nez au bout du jour à la crainte de l'instauration d'un processus de sélection, une idée balayée du revers de la main par Frédérique Vidal. Le virage à gauche du président Macron semble bien amorcé.