La reprise de Raqqa des mains de l'État Islamique sonne de l'avis du président français Emmanuel Macron la fin à avenir de la reconquête armée de la Syrie et de l'Irak démarrée voilà maintenant deux ans.

En parlant de lutte contre le terrorisme, tous les acteurs politiques français vous l'auraient dit durant la campagne présidentielle, c'est le point faible de Macron. Le manque criard dans son programme politique de mesures parlantes pour défaire le terrorisme a même souvent été pointé du doigt par ses détracteurs.

Mais, il faut dire que depuis son élection, le tout jeune président de la République a su se construire une stature plutôt solide en la matière.

C'est donc sur un ton ferme et particulièrement résolu que le Chef de l'État français, en déplacement à Abu Dhabi, s'est félicité de la tombée du dernier bastion majeur de Daesh en Syrie.

Dans son discours adressé au monde ce jeudi, le président Emmanuel Macron a lancé un vibrant appel à chaque pays engagé à poursuivre de façon soutenue la longue et difficile lutte contre la menace djihadiste partout où elle pourrait se manifester.

La victoire totale sur le chemin

De sa profonde conviction, Emmanuel Macron a l'assurance que le conflit armé sur le terrain irako-syrien connaît ses derniers mois. Alors, devant les troupes françaises basées dans la capitale des Émirats arabes unis, le Chef de l'État a tenu à se montrer déterminé.

Et d'ailleurs pour la suite de ce combat de longue haleine, le président Macron appelle déjà à penser l'après-guerre avec le maintien de la stabilité sur la durée et l'établissement d'une feuille de route politique viable. Il faudra donc se faire à l'idée que la lutte n'est encore pas finie. Le Chef des armées françaises n'a pas manqué de louer "la coopération opérationnelle de haut niveau" que la France noue avec les Émirats dans la lutte contre l'EI.

La gestion de l'après-guerre vue de Macron

Alors que se profile la fin des conflits, l'épineuse question du retour des français allés soutenir le djihad en Syrie et en Irak s'impose un peu plus chaque jour dans les débats. Alors, dans un entretien accordé à France 2 ce jeudi, le président de la République a laissé entendre sa vision sur le traitement qui sera réservé aux djihadistes, à leurs femmes, ainsi qu'à leurs enfants.

Le Gouvernement a choisi d'opter pour une gestion au cas par cas des revenants. Tout dépendra ainsi des pays et de la situation propre à chacun des ressortissants français mis en cause. La justice irakienne est d'ores-et-déjà reconnue par la France, mais pour la Syrie, le contexte reste flou.

Pour ceux qui obtiendront leur retour au pays de leur fait ou du fait de l'État, ils seront directement mis à la disposition de la justice francaise pour jugement. Un travail de longue haleine donc à prévoir alors que le président français savoure un bilan positif pour ses six premiers mois de gouvernance.