Alors que depuis mardi dernier de très nombreuses voix se sont élevées de la classe politique et du milieu associatif pour critiquer le manque d'ambition du projet d'Emmanuel Macron pour les banlieues, Jean-Louis Borloo avait lui affiché sa satisfaction quant aux annonces posées par la politique sociale du président.

Il faut dire que depuis l'intervention du Chef de l'Etat considérée par beaucoup de politiques de droite et de gauche comme l'enterrement du plan Borloo, la réaction du principal intéressé s'est longuement fait attendre. Dès sa sortie de l'Elysée, l'ancien ministre chiraquien s'était en effet refusé à toute polémique en faisant tout juste prévaloir le fait que ses propositions avaient été reconnues.

Même position pour Jean-Louis Borloo ce mercredi au micro de Radio Classique où il s’exprimait pour la première fois depuis le discours du président. L’ancien député s’est dit dans l’attente des annonces qui seront faites en juillet. Mais d'ici là, "tous les sujets du rapport ont été cochés", de l'avis l'ex-président de l'UDI. Un rapport dont il rappelle qu’il a été à l’initiative d’Emmanuel Macron pour inspirer sa politique en faveur des banlieues.

Des idées largement reprises selon Borloo

Des 19 propositions formulées dans le rapport qu'il a oeuvré à faire émerger avec des élus locaux, Borloo estime que l'essentiel a été retenu dans les annonces du président de la République. De la cour d'équité territoriale au campus numérique, en passant par la fondation, la cité éducative, encore la mobilisation de tous les acteurs de la société, rien ne manquerait à l'appel.

Et d'ailleurs, l'ancien maire de Valenciennes assure que, contrairement aux rumeurs qui circulent en coulisses, les initiatives de son plan ne seraient pas de nature à générer de nouvelles dépenses publiques.

Un style Macron qui tranche avec l'ancien monde

Bien sûr, l’ancien ministre a reconnu qu’avec Emmanuel Macron ''c'est un art de l'exécution'' qui tranche avec l’ancien monde.

Tout à son honneur, Jean-Louis Borloo n'a pas souhaité commenter les expressions qui ont pu mettre en ébullition la classe politique. Point de critiques, ni de commentaires, mais une volonté farouche de mettre en avant un travail de longue haleine dont il espère que le président saura pleinement en tirer les enjeux.

Il faudra donc attendre de voir concrètement comment évoluent les discussions entre les différents acteurs des banlieues, clairement appelés par l'Exécutif a prendre une part active de leur contribution à la réussite du projet.