Si la vie d'avant commence à reprendre peu à peu ses droits, ce n'est pas le cas de tous les secteurs. Il y a quelques semaines, ce sont les bars, restaurants et hôtels qui ont pu rouvrir. Ce lundi 22 juin, ce sont les cinémas qui ont pu accueillir du public. Du côté des sports, le gouvernement aimerait faire revenir du public dans les stades à partir de mi-juillet.
Néanmoins, le secteur de la nuit est lui sur la touche. En effet, selon les mesures mises en place par le gouvernement, une réouverture des discothèques ne serait pas envisagée avant le mois de septembre.
Du côté des patrons d'établissement de nuit, c'est la douche froide et certains menacent d'attaquer la décision du gouvernement devant le Conseil d'Etat. Il faut dire qu'avec les vacances d'été qui arrivent, le manque à gagner pourrait être très important, certains pourraient mettre la clé sous la porte.
L'arrêt de mort des discothèques ?
Le monde de la nuit voudrait revoir le jour. Depuis la mi-mars environ et les mesures de confinement mises en place, les boites de nuit ont fermé leurs portes temporairement. Néanmoins, pour les professionnels du secteur, le temps commence à être long. Il y a quelques jours, c'est le célèbre Jean-Roch qui a confirmé qu'il allait devoir fermer des établissements à cause des mesures mises en place par l'état.
Globalement, c'est toute l'industrie du monde de la nuit qui est en apnée.
Pour les directeurs et directrices d'établissement, c'est un déconfinement à deux vitesses qui semble les agacer. En effet, comme on a pu le voir plus haut, certains secteurs reprennent leur activité alors que les boites de nuit doivent attendre. Egalement, comme a pu le critiquer Jean-Pierre Pernaut dans son journal de 13h, le comportement des Français durant la fête de la musique n'était pas irréprochable. Ce point est mis en avant par Laurent Lutse, président à l'UMIH, les "fêtes sauvages", les soirées privées ou dérives dans les restaurants ne se font pas dans le respect des mesures sanitaires liées au Covid-19.
Les boîtes de nuit sont "sanitairement" saines
Le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL) ne comprend pas la décision du gouvernement. Selon le syndicat, tout est mis en place pour que les boites de nuit puissent ouvrir tout en respectant les mesures sanitaires prônées par le gouvernement. Pour le ministre de la Santé, Olivier Véran, si une amélioration de la gestion de la pandémie est notée, la vigilance reste de mise.
Côté emploi, ce sont près de 43 0000 et jusque 100 000 personnes, si on inclu les employés de sociétés extérieures qui sont aujourd'hui sans emploi. D'un point de vue économique, les établissements de nuit réalisent un chiffre d'affaires de l'ordre d'un milliard d'euros.