Un tribunal civil de New York déclaré l’ancien président américain Donald Trump responsable d’une agression sexuelle. Il s’agit d’une affaire opposant le politicien et une ancienne journaliste dénommée E. Jean Carroll. L’ex-dirigeant des États-Unis a accusé la victime de menteuse.
L’affaire Donald Trump change un verrou culturel aux États-Unis
Si la justice a toujours refusé de condamner les anciens présidents de l’autre côté de l’Atlantique, les choses ont désormais changé. Le 10 avril, cette exception présidentielle s’est terminée. Donald Trump écrasé par Joe Biden aux élections en 2020 a été reconnu coupable d’agression sexuelle et de diffamation contre la journaliste Elizabeth Jean Carroll.
C’est le jury populaire d’un tribunal civil de New York qui a fait cette déclaration. Un dossier de plus, qui s’ajoute à la longue liste que l’ancien président a récemment rejointe. Après l’affaire médiatique houleuse avec Daniels, Carroll donne un coup de pied à l’ex-président américain. Trump n’a pas assisté à l’audience qui a débuté le 25 avril.
Etats-Unis : l'ancien président Donald Trump déclaré coupable d'agression sexuellehttps://t.co/hTxMai4zUI pic.twitter.com/tLEnU4JwDH
— franceinfo (@franceinfo) May 9, 2023
Le témoignage de la victime
Elizabeth Jean Carroll a dénoncé Donald Trump en 2019, alors que les faits remontent aux années 1990. La femme de 79 ans a affirmé que l’ancien président américain l’avait violée dans la loge d’un grand magasin à Manhattan, alors qu’elle avait 51 ans.
Le successeur de Barak Obama a toujours affirmé publiquement que la victime avait inventé l’histoire. Après que la justice l’a déclaré coupable, l’ex-dirigeant des États-Unis est condamné à payer une amende de 5 millions de dollars.
"Ce verdict est une honte"
Après l’annonce de la décision du tribunal, Donald Trump a aussitôt réagi.
Il a déclaré "Je n’ai absolument aucune idée de qui est cette femme" sur Truth Social. Il poursuit avec "Ce verdict est une honte, une poursuite de la plus grande chasse aux sorcières de tous les temps !". En effet, le favori des primaires républicaines se répète qu’il ne connait pas cette présumée victime. En octobre 2022, il a balancé.
"Je ne connais pas cette femme, je ne sais pas qui elle est". Le politicien a même ajouté "Et même si je ne suis pas censé le dire, je le dis ! Cette femme n’est pas mon type".
La défense de Donald Trump fera appel
Le porte-parole de Trump a déclaré qu’il ferait appel de la décision. Le politicien américain a également réagi au jugement, mais par le biais des réseaux sociaux. Il estime que cette condamnation pourrait en effet menacer sa campagne pour être réélu président des États-Unis en 2024 en lançant : "Ils font ça pour interférer avec les élections". Par ailleurs, l’ancien président fait face à plusieurs enquêtes criminelles distinctes, notamment la corruption d’une actrice pornographique et l’incitation à l’insurrection au Capitole.
Quant à l’ancienne journaliste, elle a lâché : " Aujourd’hui, le monde connaît enfin la vérité". Cette victime a également affirmé qu’il ne s’agit pas uniquement de sa victoire, mais celle de chacune des femmes qui a souffert par ce qu’on ne lui a pas crut.