On compte en France près de 100 000 personnes atteintes de la sclérose en plaque (SEP). 400 000 en Europe et 2.3 millions dans le monde. 4 000 à 6 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, 3 sur 4 sont des femmes et les résultats des dernières recherches tendraient à l'expliquer. C'est une maladie démyélinisante inflammatoire du système nerveux central. Pour comprendre, rappelons qu'un neurone est composé d'un corps cellulaire et de son prolongement: l'axone. Celui-ci est entouré d'une gaine protectrice, la myéline. Cette gaine joue un rôle capital dans la survie de l'axone et permet la transmission rapide de l'information entre le cerveau et le reste du corps.

Les oligodendrocytes sont les cellules permettant la fabrication de la gaine de myéline.

Lorsque cette gaine de myéline est dégradée par une inflammation on parle de démyélinisation et de maladies "démyélinisantes" telle que la sclérose en plaques, mais il existe une liste assez longue de maladies dites "démyelinisantes". La myéline est considérée comme le turbo du cerveau, c’est d’ailleurs le titre de l’ouvrage de Florence Rosier et Bernard Zalc. 30 à 40% des patients atteints de SEP présentent une déficience de la mémoire. Les hippocampes démyélinés présentent une perte neuronale minimale mais des diminutions significatives de la densité synaptique, et donc des altérations synaptiques. La démyélinisation conduit immanquablement à une souffrance de l'axone qui n'est plus protégé et entraîne des perturbations dans la transmission de l'information du cerveau aux différentes parties du corps, provoquant de nombreux symptômes et la neurodégénérescence.

La testostérone régénère les fibres nerveuses

Une étude de l'Inserm, datant de septembre dernier, « a mis en évidence le rôle essentiel de la testostérone dans le processus de régénération spontanée de la myéline ». Ces résultats ouvrent de nouvelles options thérapeutiques dans le traitement de la sclérose en plaques, mais également des maladies psychiatriques ou du vieillissement cognitif.

Les chercheurs se sont donc penchés sur le rôle de la testostérone et de son récepteur, celui des androgènes. Le corps a des fonctions de régénération naturelles et c'est la testostérone qui remplit cette fonction pour la myéline. Ils ont pu observer que le processus de réparation spontanée de la myéline est perturbé chez les rongeurs privés de testicules puiqu'ils ne produisent plus, d’hormones sexuelles, ni de récepteurs des androgènes.

On comprend mieux désormais pourquoi « l'évolution des maladies démyélinisantes telles que la sclérose en plaques diffère chez les hommes et chez les femmes » puisque, l'homme est par nature mieux pourvu en testostérone. Décidément, comme vous en aurez la confirmation dans ce lien, la testostérone est une hormone précieuse pour la santé, mais pas seulement la santé des hommes. Et nous pouvons faire augmenter notre taux par la posture !

Voici un ensemble de signes qui révèlent un taux de testostérone en chute libre: Diminution de l'agressivité et de la concentration, fatigue permanente, tendance à la déprime et à l'insomnie, perte de mémoire, manque de créativité, perte de confiance en soi, doute, " mal-être ", accentué par les modifications de l'image corporelle.

La baisse ou même disparition du désir sexuel, diminution ou disparition de la fertilité, troubles de l'éjaculation et de l'érection, ou un manque de sensibilité clitoridienne pour la femme et bouffées de chaleur. Une réduction de la taille par la diminution du volume musculaire et donc fatigabilité physique lors d'exercices. Les os se déminéralisent et le renouvellement de la moelle faiblit. La peau devient plus fine, plus fragile, plus sèche et plus ridée, le teint est pâle, le regard terne, les muscles du visage se relâchent, accentuant les cernes et les ridules au coin des lèvres et des yeux. Ajoutez au tableau, calvitie, taches brunes, raideur et douleurs articulaires et une diminution des lymphocytes T et donc des défenses immunitaires.