La série de The Witcher a en 2017, rapporté plus de 240 millions d’euros, pour les plus de 25 millions d’exemplaires vendus des 3 jeux aujourd’hui disponible dans le commerce. Voici comment ces histoires à succès, ne rapportent finalement qu’un peu plus de 8 300 euros à leur auteur. Ce prix étant annoncé il y a peu sur FB par l’ancien directeur du studio, 35000 Zloty polonais qui font 8363,06 euros.

Aujourd’hui agé de 68 ans, Andrzej Sapkowski a été depuis 1990 l’auteur d’une douzaine de romans. Auteur de nouvelles dans ses débuts et pendant ses premiers recueils, il est ensuite passé à la vitesse supérieure.

C’est dans la deuxième moitié des années 90 qu’il publie ses œuvres à succès — et encore accessible chez Bragelonne et Milady, deux des principales maisons d’édition de Fantasy en France —. Racontant des histoires de magies, de meurtres, sous fond d’affaires politiques et familiales, l’œuvre de Sapkowski a fini par séduire de jeunes développeurs de Jeux vidéo.

Un auteur aveugle

C’est en 2007 que CD Projekt, — à ce moment au début de leur carrière et avec seulement un jeu à leur actif —, viennent négocier et acheter les droits de l’œuvre.

Dans une récente interview de eurogamer.net, l’écrivain raconte des passages de son entretient avec les développeurs de CD Projekt. Ayant déjà vu passer le studio Metropolis quelques temps plus tôt, pour ce qui a été un échec, l’auteur parle de son non-engouement pour le jeu à venir.

A l’époque, ce dernier n’hésitait pas à affirmer son mépris envers le média Jeu-vidéo qui, pour lui, ne marcherai pas. C’est face à un homme qui ne croyait pas en leur projet, que les développeurs lui proposèrent un pourcentage des ventes de leur jeu. Sapkowski répète dans son interview les mots et le refus de toucher un pourcentage, qu’il a eu à l’époque :

« J'ai été assez stupide pour leur vendre les droits d'un seul coup.

Ils m'ont offert un pourcentage de leurs profits. J'ai dit : « non, il n'y aura aucun profit, donnez-moi mon argent maintenant ! Le montant total (NDR : les 35000 zlotis) ». C'était stupide. J'ai été assez stupide pour tout leur donner car je ne croyais pas en leur succès. Qui aurait pu deviner leur succès ? Je n’ai pas pu.

»

Le réconfort

Ce que peut maintenant se féliciter l’auteur, c’est d’avoir toujours les droits sur ses romans, qui grâce au succès des jeux ont vu leurs ventes monter en flèche. Un coup de pub, seul réconfort d’un écrivain à l’inspiration sans égale, mais loin d’être visionnaire.

Maintenant, plus de dix ans après ses 8300 euros de contrat, l’auteur peut compter sur l’apparition d’une série Netflix. Cette dernière se basant plus sur les jeux que les livres et qui devrai être très ambitieuse. Par contre, il ne touchera rien du nouveau jeu drivé de sa licence : Gwent, le jeu de carte favori de ses personnages, depuis peu en beta fermée. Ni du prochain opus de la série, 'The Witcher 4', qui parait être en développement...