Ce point de presse était très attendu par les nombreux journalistes français et internationaux qui l’ont suivi du Kazakhstan à Cologne en Allemagne. Le spationaute, qui fait aujourd’hui la fierté du peuple français se trouve au siège de l’Agence Spatiale Européenne pour des exercices liées à sa rééducation à la gravité. Selon le spationaute, son adaptation à la gravité évolue très rapidement. « Vendredi j’avais l’impression d’avoir des élastiques accrochés au bras. Chaque fois que je voulais lever le bras c’était comme tirer sur un gros élastique.
C’est ça la gravité au final » a expliqué Thomas Pesquet.
Nostalgie
Thomas Pesquet regrette surtout les sensations qu’il a découvertes dans l’espace. « La sensation de flotter est très agréable. Cette sensation de légèreté qu’on ressent dans l’espace me manque énormément. Cela rend les choses hyper faciles. Pour s’habiller en orbite, on saute dans son pantalon. On met les deux jambes en même temps. Déplacer des charges très lourdes dans l’espace est vraiment facile. Je dirais même que c’est de la rigolade. On peut s’envoyer un équipement de 500 kg en le poussant du doigt. Sur la terre c’est très compliqué. Il faut le trimballer sur les escaliers etc. Chaque mouvement me coute un tout petit peu ».
Difficultés rencontrées au cours de sa mission
Le scientifique parle de son expérience à la Station Spatiale Internationale avec beaucoup de passion.
Il ne manque pas de souligner les difficultés qu’il a rencontrées sur place. « L’entrainement nous met dans des situations connues. Ce dont on a peur c’est de l’inconnu. On ne sait pas trop ce à quoi on va faire face. C’est ça qui met en situation de stress. C’est vraiment le feu d’artifice quand on commence à rentrer dans l’atmosphère. Le bouclier thermique s’échauffe et s’érode. On voit les étincelles se déposer sur le hublot. Il se carbonise. On est dans un plasma rouge. C’est un peu de la science-fiction. Moi je me croyais dans un film. On rencontre aussi des difficultés au cours des sorties intra-véhiculaires. Là on s’entraine beaucoup avant de passer à l’acte. On connaissait presque par cœur la chorégraphie. On savait à peu près quel mouvement il fallait faire.
Cette préparation permettait de faire tomber le stress. Mais le retour sur terre est une phase extrêmement critique. Là, il faut réagir vite » a longuement développé Thomas Pesquet face aux journalistes.
Mais le retour sur terre du spationaute français n’est pas synonyme de la fin de sa mission. Il va travailler encore plusieurs semaines avec les cosmonautes de l’Agence Spatiale Européenne pour décrypter les résultats de ses recherches. Il se dit tout de même impatient de retourner à la Station Spatiale Internationale. Ceci peut prendre 4 ou 5 années.