C'était un peu le Frédéric Poisson de la gauche, en un peu plus connu. Mais Poisson,lui, avait fait plutôt bonne impression lors du premier débat de la primaire de la droite et du centre.
Les Internautes avaient été des dizaines de milliers à taper son nom pour en savoir plus. Et puis, lors des deux autres débats il avait été plus moyen. Jean-Luc Bennahmias a, lui, pratiquement fait l'unanimité. Le doyen de cette primaire, 62 ans, n'a jamais donné l'impression d'un politique s'était engagé pour être Président de la République ! Que les Français se rassurent toutefois, ils n'ont rien à craindre.
Si, cette fois, les Internautes ont été nombreux à taper son nom c'était à la fois pour savoir d'où sortait ce candidat surréaliste mais aussi pour savoir s'il pouvait être dangereux. Le candidat de l'Union des démocrates et écologistes a mis mal à l'aise certains autres candidats. Les plus jeunes Français ont ainsi pu voir le remake de la caricature d'un candidat de gauche et des écolos du milieu du siècle dernier. A l'époque, c'est Georges Marchais qui s'exprimait "à la louche", lui ayant eu la chance de ne pas connaître les réseaux sociaux. On peut même se demander si certains politiques auraient existé à l'époque d'Internet. Tous ceux qui sont parvenus à cacher, une carrière durant des passés bien glauques et des manières d'agir pas très orthodoxes.
Jeudi, Jean-Luc Bennahmias donnait l'impression du chauffeur de salle n'ayant pas eu le temps de repartir en coulisses avant le début du débat. On peut ne pas porter une cravate, à condition de faire propre et avoir une tenue respectable. Etre Président de la République n'est pas une tâche comme les autres, et là c'était plus l'écolo d'un autre temps qu'un responsable politique.
Pourquoi ne pas faire parler Bennahmias seul... avant le vrai débat ?
En fait plutôt qu'occuper l'espace avec des projets travaillés et tenant la route il a au contraire protesté contre l'inégalité du temps de parole. Les mauvais élèves trouvent toujours des excuses, notamment en politique. Sa prestation a été tellement pitoyable qu'il vaudrait peut-être mieux lui donner tout son temps de parole ce soir avant de lui demander d'aller s'assoir sur les sièges du public.
A moins qu'il ne souhaite prendre part à un divertissement, auquel cas Marianne James, lui ouvre les bras, elle qui doit réfléchir à de prochains jeux.
On attend des attaques contre Valls venant des Montebourg, Hamon, voire Peillon
Car, s'il peut faire rire, ce genre de candidats est aussi capable de faire partir en torche un débat. Si on avait vite compris le jeu de Jean-François Copé, à droite, on attend plus des attaques contre Valls, venant des "vrais" concurrents. A l'avenir et même si certains crient au manque de démocratie, il faudrait quand même trouver les moyens d'isoler les candidats dangereux. Quitte à les "lâcher" le temps d'une campagne électorale dans une lande quelconque. Ils trouveront toujours une petite fleur à défendre.
Pour les "vrais" candidats ce deuxième débat à une heure inhabituelle est pratiquement la dernière occasion d'attaquer, si l'un le souhaite. Valls est celui qui a le plus à perdre, sans aucun doute.
Débat sur BFMTV, dimanche 15 janvier 2017, 18 h. Politique