OMG, ou "Oh mon Dieu !" pour les moins anglophones d'entre nous. Seule réaction possible devant la toute nouvelle saison de American Horror Story. Oui, parce qu'avec ce genre de scénario et de réalisation, tu ne pourras qu'en appeler au ciel.
Pas encore initié(e) ou traumatisé(e) par les dernières saisons ? Session de rattrapage !
Le concept est aussi simple que le titre du show : une histoire d'horreur inspirée de la culture américaine qui se développe tout au long d'une saison de 10 épisodes en moyenne. Après avoir traité avec brio des thèmes comme l'hôpital psychiatrique, la foire aux monstres ou encore les esprits maléfiques, FX nous présente un cauchemar commun à beaucoup d'entre nous (merci Stephen King) : les clowns.
Toi aussi tu as flippé devant le film Ça ? Tu as frissonné devant sa nouvelle adaptation de 2017 ? Et bien, prépare-toi parce que cette fois ce n'est pas un clown psychopathe auquel tu dois t'attendre, mais plusieurs !
Plus en détails, et sans spolier c'est promis : on retrouve toujours nos acteurs préférés des précédentes saisons cette fois, habitants de Détroit aux Etats-Unis. Le premier épisode s'ouvre avec l'élection de Donald Trump en 2016 avec de vraies images, mêlant faits avérés et fiction par les réactions des personnages face à cet événement politique. Le cauchemar commence ici pour certains tandis que l'avènement d'une ère glorieuse prend racine pour d'autres, divisant encore plus l'Amérique.
Les bases de l'histoire d'horreur sont posées. Puis elle s'amplifie progressivement avec des apparitions clownesques et sanglantes.
Mais, pourquoi c'est bien alors ?
Alors, déjà parce que c'est bien plus intelligent et construit qu'une simple creepy pasta. Exit les jump scares écumés par Hollywood depuis maintenant des décennies.
Ici, on ne te parle pas de surprise, d'apparitions soudaines qui te font sursauter. Non, ici on traite d'horreur pure, celle qui te tient en haleine pendant les 40 minutes d'un épisode et te fait te mettre au lit en vérifiant bien derrière les portes.
Comme dit au conseil municipal par Kai, incarné par le génialissime Evan Peters, la peur permet aux personnes de se sentir vivantes.
Et ajoutons même que cette dernière leur permet de questionner leur réalité. Et là, on attaque le deuxième point le plus important du scénario : Est-ce réel ? Est-ce un rêve ? Suis-je seul(e) à les voir ? On t'avoue qu'après visionnage et revisionnage des deux premiers épisodes, on n'est pour l'instant incapables de savoir, nous spectateurs, si les personnages sont fous ou les choses qu'ils voient bien réelles. Là réside tout le génie.
Encore plus déconcertant, quand les saisons postérieures s'inspiraient de mythes urbains ou de faits historiques, la saison Cult parle d'événements et de réactions actuelles. Tu n'es pas sans savoir l'opposition frontale d'Hollywood à son président, hein ? Cette mise en abyme nous amène donc à faire des parallèles entre horreur scénaristique et réactions politisées. Irons-nous même jusqu'à associer le gouvernement Trump aux clowns ensanglantés qui apparaissent juste après son élection ? Cette saison deviendra t-elle culte ? A toi d'en juger !