Déjà présent dans une quarantaine de villes britanniques, le leader du vtc accuse aujourd'hui d'un coup dur initié par Transport of London. L'organisation publique locale dédiée à la ville de Londres bannit Uber de ses rues, ne la jugeant pas apte à y opérer.
Quand la législation s'en mêle (encore)
Le débat sur les VTC n'est pas récent et ne manquera pas de faire couler de l'encre dans les années à venir, dans l'hypothèse où ce modèle économique persiste. Les critiques faites sur le système Uber de la part des professionnels du transport ne manquent pas non plus.
On se souvient encore des protestions tant des chauffeurs de taxi que des chauffeurs VTC dans les métropoles françaises, mais également au sein de grandes villes européennes.
La bataille contre les VTC, avec Uber en ligne de mire, prend un nouveau tournant grâce à Transport for London (TfL) qui, d'une mesure drastique interdit désormais à la firme internationale de faire sillonner ses 40 000 conducteurs au travers de ses quartiers.
Sadiq Khan, Maire de Londres soutient et réaffirme cette décision en posant qu'il "aurait été un tort que TfL continue à accorder le droit d'exercer à Uber si d'une quelconque manière cela menaçait la sécurité des Londoniens." Propos immédiatement appuyé par Steve McNamara, Sécrétaire général de la Licensed Taxi Drivers' Association, regroupant les chauffeurs de taxi licencés et farouchement opposés au géant du VTC.
Il renchérit même : "Le Maire fait le bon choix en ne renouvelant pas la licence d'Uber" puisque "cette société immorale n'a pas sa place dans les rues de Londres."
Uber ripostera-t-il en menant à nouveau l'affaire devant les tribunaux ?
C'est en tout cas ce qu'espère Steve McNamara qui lance : "Nous nous attendons à ce qu'Uber s'embarque une nouvelle fois dans un faux duel légal contre le Maire et TfL, et nous inciterons la Cour à faire respecter cette mesure." La compagnie à quant à elle a 21 jours pour faire appel de cette décision.
Si jamais la mesure passe bel et bien, ce sont quelques 3,5 millions d'utilisateurs de l'application qui perdent ainsi leur moyen de transport préféré et gagneront quelques Mo de stockage dans leur smartphone. Rappelons également que la capitale anglaise est mondialement connue pour le prix élevé de ses titres de transport.
Selon votre situation et les zones choisies, l'abonnement peut dépasser deux cents livres par mois. Uber constituait alors pour la frange la plus modeste de la population de Londres et de sa banlieue, ainsi que pour ses touristes, une alternative économique non négligeable.
David Leam, à la tête de London First, groupe de lobbying commercial ajoute : "Cela aura aussi un impact sur la réputation de Londres en tant que hub technologique mondial. Londres a besoin de s'ouvrir aux nouvelles idées, commerces et services."