La mondialisation

Parmi les faits marquants du XXIéme siécle, celui de la mondialisation. En effet, l'humanité toute entière est entrée dans une nouvelle ère caractérisée par une mutation profonde aussi bien du tissu économique que social, politique et culturel. En 1989, Francis Fukuyama avait parlé de « fin de l'histoire », marquant ainsi la fin et la disparition quasi-totale d'un certain nombre de modèles économiques et de systèmes politiques. Au départ, la mondialisation était synonyme de décloisonnement économique. Pour cette raison, ce phénomène a touché en premier lieu et d'une manière directe les échanges et mécanismes économiques au niveau de chaque pays, les autres effets sont venus en second plan.

Ceci est tout à fait normal dans la mesure ou les individus se transforment de plus en plus à de gros consommateurs et de ce fait la manière de vivre, de penser et d'interagir avec l'environnement subit de profondes mutations. Il y a en fait une problématique majeure qui réside dans l'interaction de manière plus ou moins conflictuelle ente la mondialisation et la civilisation. Ce dilemme a suscité beaucoup de débats à l'échelle internationale, et parmi les conclusions les plus réalistes c'est qu'il fallait envisager un monde multipolaire et multiculturel afin de préserver les spécificités culturelles de chaque pays. La grosse erreur est celle d'instaurer un système économique basé sur un néolibéralisme virulent.

Autrement dit, il faut instaurer une logique « gagnant-gagnant » ou comme on dit en politique : ni vainqueur ni vaincu. La civilisation a un rapport avec le passé lointain, par conséquent, il est très difficile voire impossible de « déshabiller » les peuples de leur histoire et de leur mémoire.

Historiquement, la mondialisation est venue après l'effondrement du mur de Berlin et du bloc socialiste.

Elle est apparue dans un monde mono polaire caractérisé par un développement technologique sans précédent et notamment avec la révolution informatique ainsi que le développement prodigieux des moyens de communication : Internet, la téléphonie mobile, les paraboles….etc. Cet état de fait a eu des effets positifs sur tout le monde puisque chacun de nous à la possibilité d'accéder aux différentes informations.

Il en est de même pour la facilité de dialogue et de contact entre les gens. Ceci a permis en définitive une sorte d'évasion de tout un chacun de son monde et environnement qui a été autrefois cloisonné. L'idée principale était la disparition des barrières douanières, la lutte contre le protectionnisme et la libéralisation des échanges. De tels objectifs incitent les pays à restructurer leurs économies et procéder à des mises à niveau afin de rendre leurs économies compétitives. Dans un souci d'optimisation, les entreprises en général et les PME en particulier sont de plus en plus appelées à revoir leurs méthodes de productions, de managements et de gestion des ressources humaines. La mondialisation peut être considérée en définitive comme une sorte de secousse ayant ébranlé le tissu économique des pays.

A défaut d'une telle démarche, on assistera de plus en plus à la faillite des unités et par voie de conséquence l'amplification du chômage.

Jusqu'au début des années 80, la situation et les conflits internationaux étaient structurés et régis selon les rapports Est-Ouest. Aujourd'hui la bataille est rude et elle est d'ordre économique. En fait, nous sommes entrés dans une phase de l'histoire humaine qui est très « féroce » et dont l'enjeu ou le défi est non seulement la satisfaction des besoins socio-économiques mais aussi socio- culturelles.

En définitive, on ne doit dresser ni une conception idyllique ni une vision pessimiste de la mondialisation. L'enjeu majeur est d'adapter ce courant au contexte de chaque pays en veillant sur son profit économique dans un cadre respectant les spécificités et différences culturelles. Autrement dit, il faut considérer le monde comme une multinationale géante ou le personnel vient de tout bord avec son identité propre, le souci de tout le monde est que chacun y trouve son compte !