Lundi matin 05 octobre, un policier a été grièvement blessé lors d'une fusillade avec un braqueur en fuite, en Seine-Saint-Denis.

Le problème est que cet agresseur était non seulement en cavale mais était déjà connu des policiers pour des antécédents de vols à main armée et pour violence volontaire. Son complice a lui été tué lors de l'échange de tirs.

Le policier quant à lui a 36 ans et est père de famille. Aujourd'hui, mardi 06 octobre, son pronostic vital est toujours engagé.

Qui est le détenu?

Pour le moment, on ne sait que peu de choses, si ce n'est qu'il s'est radicalisé en prison et qu'il faisait l'objet d'une fiche S.

Il a profité d'une permission de sortie suite au décès de son père pour se «faire la belle».

Qu'en pense la garde des sceaux?

Mme Christiane Taubira a fait savoir qu'elle a demandé un examen précissur la possibilité de faire accompagner certains détenus, que ce soit pour n'importe quelle raison comme le décès d'un proche.

On ne sait pas à ce stade ce qu'elle entend par «examen précis» et « certains détenus». On peut imaginer que ce sont les plus dangereux mais chacun a ses propres critères de dangerosité, et puis l'expérience nous a prouver que des détenus incarcéré pour des faits mineurs se retrouvent de véritable fanatiques religieux une fois dehors, et que le système de surveillance est là-aussi à revoir.

Qu'en pense la classe politique française?

Tout d'abord l'opposition (LR et FN) s'en est pris au laxisme, selon elle, de la politique de la garde des sceaux lors de la séance de l'Assemblée Générale.

George Fenech (LR) a été le plus direct dans son reproche:«Quand allez-vous vous remettre en cause et écouter les Français déboussolés et exaspérés par votre laxisme?»

Le FN s'est exprimé via sa présidente Marine Le Pen: « [il faut] voter en urgence l'interdiction de tout aménagement de peine aux individus fichés S en période Vigipirate».

Du côté de la gauche aussi on s'est inquiété de cet événement, à l'image de Claude Bartelones'exprimant sur BFM TV : «Il est de la responsabilité d'un gouvernement digne de ce nom de se réunir [...] pour améliorer notre dispositif de sécurité et de justice là où il y en a besoin».

La conclusion de cette affaire

En résumé le problème de la surveillance des détenus n'a clairement pas été résolu alors même que depuis début 2015 de nombreuses affaires ont fait ressortir les multiples défaillances du système.

Cette fusillade prouve à nouveau que les moyens mis à disposition de la police n'ont, semble t-il, pas encore trouvé de solution. En effet, comment justifier sinon le fait qu'un braqueur en cavale puisse monter un plan de cambriolage avec un complice, et parvienne à blesser un policier tout en s'enfuyant?