En France, c’est à partir de la Seconde Guerre Mondiale que les Femmes ont été reconnues comme étant capables d’assumer les tâches des hommes partis au front. En 1944, elles obtiennent ainsi le droit de vote ainsi que le droit à l’éligibilité. Cette période marque le démarrage de l’évolution de la place des femmes dans la société: cette place ne concerne désormais plus uniquement la sphère privée. Durant la seconde partie du 20ème siècle, la femme va investir peu à peu le domaine public, notamment par le biais des grandes transformations liées à l’école, à la famille et à l’emploi.

Ce tournant sera d’autant plus marqué après la «libération sexuelle» de 1968: les femmes ne peuvent plus être considérées comme inférieures et soumises aux hommes. Ce sont les combats féministes qui mettront en avant le problème des violences conjugales et contribueront à les faire reconnaitre. Le premier centre pour femmes «victimes» a été ouvert en 1978 par La Ligue du Doit des femmes. En 1990 est créé un numéro spécial national. Toutefois, les violences conjugales ne seront considérées comme des circonstances aggravantes qu’avec la refonte du Code Pénal entré en vigueur en 1994. L’ampleur de phénomène des violences conjugales ne sera révélée qu’en 2000 par l’enquête nationale sur les violences faites aux femmes.

Les dix années qui succéderont à cette enquête seront marquées par le vote de nombreuses lois et mesures concernant les violences conjugales. Malgré une reconnaissance sociétale et juridique, un certain nombre de ces violences semblent être plus tues que d’autres, notamment les violences sexuelles. Selon beaucoup d’associations, le nombre des femmes battues ne cessent d’augmenter.

Toutefois, il ne faut pas oublier que même si les violences conjugales concernent majoritairement des femmes, environ 1% des cas concernent les hommes.

Malgré une reconnaissance plus évidente de la société et de la justice des violences conjugales, comment expliquer que ces dernières soient en augmentation? Le sont-elles réellement ou sont-elles simplement moins secrètes?

De nombreuses politiques et dispositifs ont-été mis en place pour les femmes «victimes»: qu’en est-il pour les hommes «victimes»? Des prises en charge sont proposées pour les victimes, est-ce le cas pour les auteurs?

http://fr.blastingnews.com/opinions/2015/02/condamnation-de-jacqueline-sauvage-victime-de-violences-conjugales-00286393.html

http://fr.blastingnews.com/politique/2016/03/8-mars-2016-journee-de-la-femme-et-de-la-parite-mais-a-quel-prix-00826513.html