Le suicide des agriculteurs est un vrai phénomène de société. C'est 600 agriculteurs qui se donnent la mort par an, soit deux suicides par jour. «Je suis éleveur, je meurs». Ce slogan s’étale sur des t-shirts ou des banderoles au Salon de l'agriculture pour signifier la détresse de nombreux agriculteurs. Au-delà des chiffres, c'est toute une société à revoir. Ce sont les racines de la France, ancrées depuis longtemps sur nos terroirs. La crise gagne du terrain, comment s'y parer ? Quelles sont les solutions ? En moyenne, un agriculteur gagne 354 euros par mois.
Une précarité croissante. C'est moins que le RSA. Ils sont donc de plus en plus à demander les primes d'activité, le nouveau dispositif pour les travailleurs à revenu modeste qui a remplacé le RSA activité. En 2014, ils étaient 18% à le demander, aujourd'hui c'est plus de 30% des agriculteurs qui sont dans cette précarité.
Le MSA et le FNSEA essaie de se parer contre cela
Le MSA (Sécurité Sociale Agricole) essaie de trouver des solutions. Elle se dit prête à accompagner les agriculteurs, à les écouter pour favoriser des projets de lois. Mais aussi à les épauler dans leur précarité. Elle a ouvert une ligne de prévention suicide. La ligne de prévention a reçu plus de 1 700 appels en 2016, soit 285 appels par mois.
Une centaine de plus qu'en 2015. Si vous êtes un agriculteur, et que vous vous sentez mal, parlez-en. Ne restez pas seuls. La ligne d'écoute : 09.69.39.29.19. Selon Bruno Le Maire, ces cellules de prévention sont complètes, en effet, il dit : "Celles-ci (les cellules, ndlr) sont pluridisciplinaires, car elles réunissent à la fois des médecins, des psychologues, des travailleurs sociaux, ce qui permet une approche globale de la situation de l’agriculteur".
Il existe aussi des démarches à suivre selon Pascal Cormery, celles-ci sont soit des aides d'urgence, soit des fonds d'emprunts par la banque ou les fournisseurs. Si la situation n'est plus possible, alors ils redirigent les agriculteurs vers une autre vie. Parmi les autres aides présentes, nous pouvons trouver la FNSEA (Fédération Nationale Syndicat Exploitant Agricole), ils font tout pour que les agriculteurs s'en sortent.
Dans chaque commune et dans les départements, ils ont des délégués qui rassemblent des professionnels établissant un bilan technique de l’exploitation en difficulté. Cela semblerait efficace.
Acheter local, et lutter contre les accords internationaux
En effet, le suicide depuis 2015 a augmenté. Nous ne pouvons laisser place à ça. Parmi les solutions simples à proposer : il faudrait acheter local, consommer local pour aider à faire vivre ces agriculteurs. Aussi, il faudrait tout simplement renoncer à tous les traités d'échanges internationaux (TAFTA, CETA...). Pourquoi ne pas se mettre à la permaculture ?