Quatre jours après l'identification du corps retrouvé découpé et calciné au Pradet (Var), les enquêteurs ont décidé de procéder à plusieurs interpellations.
Ce sont des randonneurs qui ont découvert "le cadavre" de cet homme le 26 décembre dernier, dans un petit massif forestier. La tête et le tronc étaient disposés dans une valise, séparés du bassin et des jambes. Le tout était arrosé d'essence et se consumait depuis moins de 24 heures. Une véritable boucherie qui témoigne de l'acharnement des agresseurs, et de leur volonté d'humiliation. Pourquoi tant de haine ?
Une semaine après cette macabre trouvaille, la victime est identifiée. Hakim Ouadi avait 31 ans et était loin d'être un inconnu pour les services de police. Le jeune homme fréquentait régulièrement les tribunaux du Var pour des affaires de vols et de trafic de stupéfiants. Impliqué dans une vingtaine de procédures, il avait effectué plusieurs passages en maison d'arrêt.
La piste du règlement de comptes privilégiée
On sait aussi qu'en 2011, Ouadi avait collaboré avec les autorités dans le but d'arrêter un homme suspecté d'être l'auteur d'une agression mortelle à la Seyne-sur-Mer, sa ville d'origine. Les enquêteurs se sont donc concentrés sur ce lourd passé judiciaire pour mener leurs investigations.
Mercredi matin, le parquet de Toulon a confirmé trois interpellations. Dans un premier temps, un homme d'une cinquantaine d'années et originaire de la Seyne-sur-Mer a été entendu. Proche de Ouadi, ce dernier a vite été relâché, sans aucune charge retenue contre lui.
Dans le même temps, un détenu incarcéré à la prison de Bastia a été extrait de sa cellule et immédiatement placé en garde à vue.
Condamné en 2012 à 12 ans de réclusion criminelle pour des affaires de viols sur mineur et d'agressions sexuelles, il bénéficiait d'une permission de sortie au moment des faits.
Le suspect connaissait la victime
Pour l'instant, on sait juste que ce dernier avait rejoint le continent et pris rendez-vous avec Ouadi. La suite est encore un peu floue.
L'enquête devra déterminer si les deux hommes se sont rencontrés. Ouadi a-t-il été tué suite à une banale altercation ? Est-il tombé dans un véritable guet-apens ? Aucune hypothèse n'est écartée à ce jour.
Une chose est sûre, ils se connaissaient. L'épouse du détenu Corse a également été interpellée, à la Valette, et placée en garde à vue.
L'enquête pour assassinat et recel de cadavre est toujours ouverte.
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